TABASKI…Mot du President à la présentation des voeux de L’AID EL ADHA, ce 20 juillet.

– Monsieur le Président du Conseil Supérieur des Affaires islamiques ;

– Distingués membres du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques ;

– Mes chers frères.

Je suis profondément touché par les mots que vient de prononcer le Président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques à mon endroit et les invocations faites pour notre pays.

Je vous formule, en retour, mes vœux les meilleurs et prie le Très Miséricordieux de bénir notre nation.

Que la Grâce divine guide toutes nos actions et accompagne la marche éternelle de notre pays.

Mes chers frères Oulémas,
L’Aïd el Adha qui perpétue le sacrifice du prophète Ibrahim à Dieu est un moment de communion, de prière et aussi d’introspection.

Nous devons, sans aucune distinction de foi, nous livrer à une profonde méditation sur le sens profond de ce sacrifice et nous interroger si nos faits et gestes de tous les jours suivent l’acte exemplaire de ce prophète de Dieu.

La soumission à Dieu que nous enseigne l’acte d’Ibrahim doit se traduire par la stricte observance d’un certain nombre de valeurs qui sont, entre autres, l’amour du prochain, le respect de l’autre et la tolérance. Toutes ces valeurs fondamentales sont des ferments indispensables d’une vie communautaire paisible et d’une cohésion sociale harmonieuse.

Mes chers frères Oulémas

Il est vrai, qu’en matière de culture de la paix, vous avez été à la hauteur de nos attentes et je mesure pleinement le niveau de votre investissement. Avec vos frères catholiques et protestants, vous avez construit un bel édifice de dialogue interreligieux, un exemple à perpétuer.

Nous devons aujourd’hui nous réjouir de cette union fraternelle entre les filles et fils du pays et réaffirmer notre volonté de consolider cet important acquis.

C’est pourquoi, j’insiste sur le caractère impérieux du vivre-ensemble et de la concorde nationale qui doivent être soigneusement entretenus et préservés.

Nous devons surtout comprendre que rien n’est totalement et définitivement acquis car la paix est une quête permanente Et à ce sujet, je voudrais noter, que les ennemis du Tchad n’ont pas encore désarmé. Ils s’activent au quotidien pour déstabiliser nos institutions et retarder notre marche vers le progrès et l’émergence.

A cet égard, nous devons davantage nous unir autour de notre plus précieux patrimoine commun qui est le Tchad. C’est tous ensemble que nous devons montrer aux ennemis de la patrie que nous sommes jaloux de l’indépendance et de la souveraineté de notre pays.

Mes chers frères et sœurs,

Comme nous le savons tous, notre pays vit depuis trois mois un moment particulièrement complexe et délicat de son histoire suite au décès brutal du Maréchal du Tchad sur le champ d’honneur.

Dieu merci, le peuple tchadien dans sa majorité a fait preuve de maturité et de cohésion pour maintenir le pays debout.

Nous sommes sur la bonne voie comme le prouvent les différentes actions politiques menées par le Gouvernement de Transition conformément à sa feuille de route.

Cette dynamique qui nous offre de perspectives réjouissantes doit être maintenue et consolidée à travers, bien entendu, une constante philosophie citoyenne et patriotique.

Dans cette phase cruciale de transition, l’implication active des hommes de Dieu est une nécessité absolue. Vous devez amener, par vos prières et vos conseils, tous nos compatriotes à épouser des attitudes de sagesse, de sérénité et de compréhension mutuelle. De même, nous devons renforcer notre foi commune en l’avenir de ce pays.

Toutes ces attitudes sont indispensables pour nous permettre de tenir le pari d’une transition apaisée devant nous conduire à la mise en place de nouvelles institutions libres et démocratiques.

Monsieur le Président du Conseil supérieur des affaires islamiques ;
Mes chers frères Oulémas.
Je termine mon propos en souhaitant bonne fête à tous les tchadiens de l’intérieur du pays, ceux de la diaspora ainsi qu’à toute la communauté d’expatriés vivant dans notre pays.

Mabrouk al id. Siha wa salam.

Je vous remercie.