Dans sa quête de la manifestation de vérité, Tchadmedia s’est rendu ce 14 octobre 2021 au siège de l’ONAMA pour en savoir davantage sur la raison de la suspension du Sous-Directeur des Actualités Souleymane Djabou. Nous avons rencontré un cadre de l’Office National des Médias et de l’Audiovisuel qui explique sous l’anonymat la raison de la suspension du Sous-Directeur. Voici ci-dessous son récit :
” La suspension de Souleymane Djabou n’a rien à avoir avec la couverture médiatique d’un parti politique.
Il relève plutôt d’un manquement professionnel grave. En effet, tout est parti de la couverture médiatique de la visite du Ministre de la Communication au domicile de la famille du feu Mbairé Bessingar pour rendre ses condoléances le 18 septembre dernier.
Au journal télévisé de 20 heures, la visite du Ministre a été reléguée en dernière position. Le Ministre Koulamallah dont le bureau se trouve au 11e niveau dans la tour de l’ONAMA descend à la rédaction pour se renseigner s’il est normal qu’un événement auquel le Ministre de tutelle a pris part soit placé au bas du journal.
Le Directeur de l’information balance d’un ton ostentatoire à la figure du Ministre qu’il s’agit ni plus, ni moins, d’une page nécrologique et que la place de celle-ci est bien au bas du journal. Ces propos désobligeants de Djabou ont provoqué l’ire du Ministre qui l’interpelle en ces termes: ” c’est comme ça que tu t’adresses à un Ministre?”
Au lieu de s’en excuser, Djabou persiste dans sa défiance du Ministre.
Très remonté le Ministre Koullamallah rentre à la maison et demande au DG de l’ONAMA de surveiller de près l’insolence du Directeur de l’information.
Le 9 octobre 2021, alors que le Ministre se trouve encore en France, le DG de l’ONAMA lui rapporte un autre cas d’insubordination. Alors s’en suit la procédure de la suspension du Sous-Directeur des Actualités.
Lundi 11 octobre dernier, alors que Souleymane Djabou, est en pleine causerie entre collègues, riant à gorge déployée, dans la salle de rédaction, une main lui tend un papier. Le document est en réalité une note lui signifiant sa suspension de sa fonction de Directeur de l’information. Soudain, un silence glacial s’abat dans la salle lorsque les yeux du Sous-Directeur rivés sur la note trahissaient un air mélancolique. Par dessus son épaule, les collègues près de Djabou découvrent la nouvelle et la propagent telle une traînée de poudre dans toute la salle.
Le désormais ex-Directeur de l’information quitte dare-dare les lieux. Puis, subitement des éclats de rires fusent dans la salle.”
Ali Mahdi
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