Des braves femmes font face aux intempéries de toute sorte. Elles se lèvent tôt de la maison et partent à la recherche de quoi pour subvenir aux besoins de leur famille. Il s’agit des femmes vendeuses de bananes. La vente à la sauvette des bananes est une activité qui constitue une source importante de revenu pour de nombreuses femmes, surtout pour celles qui viennent des zones rurales où les opportunités d’emploi sont limitées.
En gérant leur propre commerce, ces femmes peuvent gagner leur autonomie financière et améliorer la qualité de vie de leur famille.
Souvent, elles sont les principales pourvoyeuses de ressources pour leurs familles, contribuant ainsi à l’éducation des enfants et aux besoins de leurs foyers.
Cependant elles font souvent face à des difficultés dans l’exercice de leurs activités. La quasi absence d’accès au crédit, les difficultés de transport, le manque d’infrastructures adéquates pour abriter leurs activités, le harcèlement des agents municipaux, etc.
La femme qui vend des bananes incarne à la fois des défis et des opportunités, tout en jouant un rôle crucial dans le tissu social et économique de sa communauté et celui du pays.
Tchadmedia est parti à la rencontre d’une de ces héroïnes qui a accepté de raconter son histoire. Mme Francine présente d’abord son itinéraire de travail.
J’habite à Ngueli et je quitte la maison à 3h 30 du matin pour arriver au marché à 7h. Je finis mes activités vers 18h pour rentrer.
TCHADMEDIA : Que fait votre mari entre-temps ?
Mme Francine : Mon mari est âgé et un peu souffrant alors ce moi qui travaille pour nourrir la famille parce que mon mari est militaire et son argent ne nous suffit pas.
TM: Est que vous avez le temps pour votre famille ?
Mme Francine : Non mais si je souhaite je peux rester à la maison pendant une journée pour passer le temps avec mes enfants et prendre aussi soin de mon mari.
TM: Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
Mme Francine : Nous avons souvent des difficultés avec les agents municipaux. Ils viennent nous prendre tantôt 100 francs, tantôt 250 francs, tantôt 500 francs. Ils ramassent tous nos petits bénéfices. On les regarde prendre tout. On ne peut rien. On pense parfois à abandonner mais on songe à la famille et on décide de continuer à travailler. On est obligé de revenir travailler parce qu’on a besoin de l’argent et on n’a pas une autre activité à faire.
TM: Depuis quand faites-vous cette activité ?
Mme Francine : Cela fait plus de trois ans que je vends des bananes
TM: Avez-vous un dernier message ?
Mme Francine : Oui, pour l’instant je n’ai qu’un seul message. Je souhaite que la mairie nous laisse nos petits bénéfices pour nourrir nos familles. C’est tout ce que j’ai comme message.
Propos recueillis par Yasmine Mahamat Abdoulaye
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