La saison pluvieuse de cette année a été très éprouvante pour la population tchadienne en général et celle de N’djamena en particulier.
Dans la capitale presque toutes les routes et ruelles ont été hors d’usage excepté les quelques rares artères goudronnées.
Maintenant que les eaux de pluie se sont retirées des artères de la capitale, le bon sens doit amener les responsables de la mairie et les communes à procéder rapidement aux aménagements de ces rues évitant ainsi à la population ndjamenoise de vivre une deuxième fois le calvaire de circuler dans sa ville.
Il suffit d’effectuer un petit tour dans la ville et on se rend vite compte de l’état très délabré des artères publiques.
A quoi servent alors les mairies et communes si après la pluie, elles n’arrivent pas à donner un petit coup de nivellement aux artères de la ville. La seule réponse devenue leur refrain de prédilection à qui veut l’entendre est “on n’a pas de moyens”.
Alors quand est-ce que l’argent sera disponible pour s’occuper finalement de notre capitale ? A quoi servent les recettes collectées dans les différents marchés, des boutiques et autres ateliers de fabrique ?
Au regard de ces manquements basiques, la population ndjamenoise serait en droit d’être plus exigeante dans la sélection de ses prochains conseillers municipaux. Ces derniers doivent mériter leurs sièges en prouvant leur profond engagement à servir la population et non se servir comme visiblement le cas jusqu’à présent.
Eh oui, nos communes et mairies nous ont toujours donné l’impression qu’elles servent de vache à lait aux individus véreux en quête de gains faciles. L’assainissement et l’aménagement de notre ville étant devenus le dernier de leurs soucis, ces prédateurs qui écument ces institutions aux missions en réalité nobles profitent du laxisme ambiant aussi bien de la population que de l’Etat pour faire main basse sur les recettes collectées pour les travaux d’assainissement, d’embellissement et de canalisation des eaux de pluie.
N’Djamena est la capitale de notre cher pays. Il est intolérable qu’à cause de cupidité de certains individus, la capitale du Tchad continue à ressembler au 21e siècle à un gros village de 19e siècle. Les rues sont presque toutes impraticables en saison pluvieuse et difficilement circulables sous d’autres saisons. Les animaux divaguent impunément dans les quartiers, s’ils ne sont occupés à se servir à satiété des parterres de verdure créés par des particuliers aux devantures de leur domicile, ils rivalisent les passages dans nos artères principales avec les automobilistes, créant ipso facto d’embouteillages inutiles.
La population doit être très regardante sur le choix qu’elle portera sur ses prochains représentants, et donc mener la chasse aux élus exemplaires pour sa mairie et ses communes le 29 décembre prochain.
L’image que l’on veut donner à notre capitale dépend de la qualité de celle de nos représentants à la mairie et dans nos communes d’arrondissement. C’est à ce prix là seulement qu’on peut espérer voir notre capitale devenir un jour la vitrine de l’Afrique.
Ali Mahdi
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