Décryptage des actualités de la semaine des pays du bassin du lac Tchad avec Al-Amin Mohamed Abba Seid, ce 6 juillet

Analyste politique de la radio sous-regionale Ndarason (NRI), basée à Farcha, Al-Amin Mohamed Abba Seid fait le décryptage des actualités des pays de la sous-region du bassin du lac Tchad à travers leurs médias en ligne

Radio Ndarason : la revue des sujets saillants dans la presse de la sous-région et d’ailleurs sur la sous-région, commence avec la nouvelle selon laquelle au Nigeria, 10 soldats tués dans une embuscade de Boko Haram, selon VANGUARD, Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Selon le quotidien nigérian VANGUARD, dans sa livraison du 29 juin 2020, dix soldats nigérians sont tués dans une embuscade tendue samedi par des insurgés de Boko Haram le long de la route Maiduguri-Damboa-Biu, dans l’Etat de Borno (nord du pays).Dans sa parution de ce lundi, le journal nigérian a indiqué que 20 combattants de la secte Boko Haram ont également été tués dans les accrochages.
Le journal a ajouté qu’un des soldats avait perdu la vie le long de la route Pulka-Ngoshe, lors d’une autre opération.
Le journal qui cite plusieurs sources, a affirmé que dix soldats ont été blessés lors de l’attaque, tandis que d’autres sont toujours portés disparus. Il indique qu’un passager, Ali Isa, qui a réussi à échapper à l’attaque, a déclaré que plusieurs membres de la secte Boko Haram avaient tendu une embuscade le long de la route de Damboa vers 14 heures et ouvert le feu sur les véhicules d’escorte militaire, entraînant un violent échange de coups de feu et forçant de nombreuses personnes à fuir dans la brousse pour sauver leur peau.

Radio Ndarason : Sécurité toujours: Niger: dix humanitaires nigériens enlevés par des djihadistes, selon AFRICA N°1 . Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : selon la radio gabonaise, AFRICA N°1 dans son édition du 25 juin 2020, dix travailleurs de l’ONG nigérienne Action et programme d’impact au Sahel (APIS) ont été enlevés mercredi par des djihadistes alors qu’ils distribuaient des vivres dans un village du sud-ouest du Niger, proche du Burkina Faso, a annoncé jeudi à l’AFP cette ONG. “Nos dix agents étaient en train de distribuer gratuitement des vivres aux populations lorsque des djihadistes armés et à moto sont venus hier (mercredi) aux environs de 15h00 locales (14h00 GMT) et leur ont demandé de les suivre”, a indiqué à l’AFP Kadidiatou Harouna, la responsable d’APIS, une ONG partenaire du Programme alimentaire mondial (PAM).
C’est la première prise d’otage d’humanitaires du genre enregistrée dans cette zone où la circulation des motos est interdite de jour et de nuit depuis janvier. Deux véhicules tout-terrain appartenant à APIS ont été emportés par les ravisseurs, a ajouté Kadidiatou Harouna. “L’année passée nous avions pourtant travaillé sans aucun problème dans la même zone”, a-t-elle relevé.
Les dix travailleurs ont été enlevés dans un hameau de la commune de Makalondi, dans la région de Tillabéri, une vaste zone instable et théâtre d’attaques régulières et de plus en plus meurtrières des groupes jihadistes.Un humanitaire allemand et un prêtre italien avaient été enlevés en 2018 dans cette région située dans la zone de “trois frontières” entre Niger, Burkina Faso et Mali, devenue un repaire des jihadistes sahéliens, dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).Plusieurs véhicules du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de Médecins sans frontières (MSF) avaient été volés par des hommes armés dans cette région. Un des véhicules de MSF avait été utilisé le 14 mai 2019 par les assaillants qui avaient tenté de prendre la prison de haute sécurité près de Niamey où sont écroués des jihadistes, selon les autorités.

Radio Ndarason : Sécurité encore, Lutte contre le terrorisme : Sommet de Nouakchott : le G5 Sahel s’engage à combattre «avec détermination» le terrorisme, selon L’AGENCE PAN-AFRICAINE, APA. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Selon L’AGENCE PAN-AFRICAINE, APA, dans une dépêche du 1 juillet 2020, les pays du G5 Sahel, réunis ce mardi dans la capitale mauritanienne, ont affiché leur ferme volonté de ne pas céder du terrain aux groupes djihadistes opérant dans leur région.
C’est l’une des déclarations fortes issues du communiqué final du Sommet de Nouakchott. La Mauritanie, le Tchad, le Niger, le Mali et le Burkina Faso veulent restaurer à tout prix la paix dans le Sahel où sévissent des extrémistes.
« La lutte contre le terrorisme se poursuit avec détermination et une meilleure cohérence d’ensemble », lit-on dans le document. Face à l’expansion de la menace terroriste dans la sous-région, les chefs d’Etat sahéliens ont souligné « l’urgence d’une action collective et énergique en vue de l’éradiquer ».
A cet égard, les présidents ont renouvelé leur engagement « à ne tolérer aucune violation des droits de l’Homme, et au respect du droit international humanitaire ». C’est pourquoi, ils se sont engagés à renforcer la judiciarisation des champs des opérations, notamment en poursuivant la montée en puissance de la composante prévôtale des armées nationales et de la Force conjointe, et l’adhésion de l’ensemble des forces de défense et de sécurité au cadre de conformité en matière des Droits de l’Homme.
Les chefs d’Etat ont salué « l’engagement des effectifs supplémentaires de la Force Barkhane au cours du dernier semestre et l’opérationnalisation du Mécanisme de Commandement conjoint facilitant la coordination entre la Force conjointe du G5 Sahel et la Force Barkhane ».

Radio Ndarason : Sécurité en fin Cameroun : Yaoundé vit sous le coup d´une attaque imminente, selon DAILY NEWS. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : selon quotidien camerounais, DAILY NEWS, dans sa livraison du 30 juin 2020, Yaoundé vit sous le coup d´une attaque imminente Yaoundé.Le lundi 29 juin, une note de renseignement, tournait en boucle, accusant un commando ambazonien, les leaders du MRC au pays et au sein de la diaspora, la Bas, de «faire exploser des engins explosifs dans certains points de Yaoundé».
Dans ce trou d’air, l’opposition et le pouvoir sont montés au créneau hier. Les faits d’insécurité couvent le ciel de la cité capitale de son manteau noir. La semaine dernière, l’explosion rapportée de deux engins dans la ville a donné le coup de semonce. «Reçu d’un militaire anglophone. Mon colonel, il y a une menace terroriste qui pèse sur Yaoundé demain lundi avec l’utilisation d’un commando ambazonien issue de ce qui est appelé dans leur réseau Armée fédérale: celui-ci envisage faire exploser des engins explosifs dans certains points de Yaoundé: des écoles et université à proximité des institutions du pays, le marché du Mfoundi, la gare routière. L’objectif est de créer une psychose au sein des populations et un écho au niveau médiatique.
«Les ennemis du système gouvernant (= régime du renouveau) prépareraient des assauts visant à frapper Yaoundé par des actions de blitzkrieg. Il s’agirait d’une coalition rassemblant des partis boycotteurs, des groupes armés autonomistes, des militants radicaux liés à des groupes clandestins favorables à une insurrection visant à prendre le pouvoir par des assauts à la hussarde attaquant les points vitaux du pouvoir et ses symboles politiques, institutionnels et sécuritaires», écrit le politiste partisan du pouvoir.

Radio Ndarason : Economie : Tchad-Cameroun : La CEMAC relance le projet de poste de contrôle unique de Koutéré pour doper le commerce entre le Cameroun et le Tchad, selon AGENCE ECOFIN. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Selon le magazine de l’Economie et des Affaires, AGENCE ECOFIN, dans livraison du 1 juillet 2020, après moult arrêts, les études relatives à l’achèvement du poste de contrôle unique de Koutéré, entre le Cameroun et le Tchad vont reprendre. Pour ce faire, un appel d’offres a été lancé par la CEMAC et clôturé le 29 juin. Le projet vise à améliorer le transit le long du corridor Douala-Ndjamena.
La Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a clôturé, le 29 juin, l’appel à manifestation d’intérêt international à l’effet d’actualiser et de réaliser des études relatives à l’achèvement des travaux de construction du poste de contrôle unique de Koutéré, un village frontalier situé entre le Cameroun et le Tchad.
La construction du poste unique de Koutéré avait été lancée en 2009. Les travaux ont été arrêtés en 2011 à environ 20% d’avancement physique, suite à la forclusion du financement du Fonds européen de développement. Afin de finaliser la construction de l’ouvrage, la Commission de la CEMAC a alors procédé à deux reprises à l’évaluation des travaux restants. La dernière en date remonte à mai 2015.

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C’était le décryptage des actualités par Al-Amin Mohamed Abba Seid, Collaborateur de la radio sous-regionale Ndarason.