Décryptage des actualités de la semaine des pays du bassin du lac Tchad avec Al-Amin Mohamed Abba Seid, ce 13 juillet

Analyste politique de la radio sous-regionale Ndarason (NRI), basée à Farcha, Al-Amin Mohamed Abba Seid fait le décryptage des actualités des pays de la sous-region du bassin du lac Tchad à travers leurs médias en ligne

Radio Ndarason : la revue des sujets saillants dans la presse de la sous-région et d’ailleurs sur la sous-région, commence avec la nouvelle selon laquelle au Nigeria : quinze fermiers tués par des hommes armés dans le nord-est du Nigeria,, selon AFRICA NO-1 citant des sources sécuritaires. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Selon la radio gabonaise, AFRICA NO-1, dans sa livraison du 6 juillet 2020, des hommes armés ont tué lundi 15 fermiers dans l’Etat de Katsina, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé la police locale. Environ 200 hommes armés et à moto ont attaqué les fermiers et ouvert le feu sur eux dans le village de Yargamji, à 25 kilomètres de la capitale de l’Etat, Katsina, a dit à l’AFP le porte-parole de la police Gambo Isah. “Quinze cadavres ont été récupérés après l’attaque menée par les bandits”, a-t-il ajouté. Selon des témoignages de résidents, l’attaque a été perpétrée vers 10H00 GMT.
Des forces de l’ordre ont été dépêchées pour venir en aide aux fermiers, a affirmé le porte-parole. Les communautés rurales de Katsina, Etat natal du président Muhammadu Buhari, sont fréquemment l’objet d’attaques menées par des bandes de voleurs.Le mois dernier, des bandits ont tué 57 personnes lors de raids contre plusieurs villages dans cet Etat. Des tentatives des autorités locales de négocier la paix avec les gangs de criminels ont échoué.
De son côté, l’armée a mené des raids aériens contre des repaires de bandits à Katsina et ses alentours.Des gangs sont présents dans la vaste forêt de Rugu qui couvre les Etats de Katsina, Zamfara, Kaduna et Niger, d’où ils lancent leurs attaques.

Radio Ndarason : Sécurité toujours: Niger: cinq villageois tués par Boko Haram dans la région de Diffa, selon AFRICA N°1 . Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : selon la radio gabonaise, AFRICA N°1 dans son édition du 2 juillet 2020, cinq villageois ont été tués au Niger dans une attaque attribuée au groupe djihadistes nigérian Boko Haram dans la commune de Gueskérou (sud-est) proche du Nigeria, a indiqué jeudi à l’AFP le maire de cette commune. “Ce sont les BH (Boko Haram) qui sont arrivés mercredi nuit à Ngaroua-Gana et ont tué cinq hommes par balles et blessé quatre autres avant de repartir avec un otage”, a affirmé Ousseini Boukar, le maire de Gueskérou.
L’attaque a visé Ngaroua-Gana, un village riverain de la rivière Komadougou où les combattants islamistes “sont certainement venus à la nage”, a-t-il expliqué. Cette rivière, qui sert de frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria, prend sa source au Nigeria et s’étend le long des 150 km séparant les deux Etats avant de se jeter dans le lac Tchad, une vaste zone truffée d’îlots et de marécages servant de refuge au groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap, issu d’une scission de Boko Haram).La zone de Gueskérou et toute la région de Diffa (sud-est du Niger) est exposée depuis cinq ans aux raids meurtriers des djihadistes nigérians de Boko Haram et de ceux de l’ISWAP.
Fin août 2019, 12 villageois avaient été tués dans un village de la commune de Gueskérou lors d’une attaque attribuée à Boko Haram. 11 des victimes avaient été exécutées par balles et une autre avait été égorgée, d’après les autorités locales.Diffa, la capitale régionale de 200.000 habitants située à la frontière avec le Nigeria, a été attaquée à quatre reprises en mai dernier alors que 12 soldats nigériens au moins ont été tués dans l’attaque du poste de Blabrine, au nord-est de Diffa, proche du Tchad.Diffa abrite selon l’Onu 300.000 réfugiés nigérians et déplacés, fuyant depuis 2015 les exactions des jihadistes.Le Niger doit aussi faire face dans l’Ouest, à ses frontières avec le Mali et le Burkina, à de fréquentes attaques de groupes jihadistes sahéliens, dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).

Radio Ndarason : Sécurité encore, Lutte contre le terrorisme : Trois personnes tuées dans une attaque de Boko Haram, selon l’ŒIL DU SAHEL. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Selon Trihebdomadaire camerounais, l’ŒIL DU SAHEL, dans sa livraison du 8 juillet 2020, Les localités de Méchélé et Oudal, dans l’arrondissement de Mayo-Moskota, ont, dans la nuit du 05 au 06 juillet dernier, subi une attaque de Boko Haram. Trois personnes dont deux civils et un combattant de Boko Haram y ont perdu leur vie. «Il devait être 23 h 30 quand ces gens nous ont surpris dans notre cachette. Nous étions sous un hangar de fortune pour la nuit. Nous y étions couchés mais complètement endormis. Ils ont donc fait irruption sur nous, Mada Ldabadza et moi, et ont ouvert le feu. Mon compa- gnon a été mortellement atteint et moi, j’ai échappé par pure grâce. Dès que je les ai aperçus, j’ai pris la poudre d’escampette.
Ils ont tiré sur moi mais, Dieu merci, j’ai réussi à m’enfuir», explique un rescapé de l’at- taque. Une deuxième personne a été également abattue par les assaillants. Ils l’ont surprise dans sa cachette et lui ont tiré dessus. «Ils ont découvert nos cachettes et ont tenu à nous faire la peau. Ils ont fouillé tous les coins et recoins du village pour nous dénicher.
Ils ont su que nous quittions nos villages chaque jour à la tombée de la nuit et trouvions refuge en ces lieux. Ils savaient donc que nous étions réfugiés dans des cachettes. Après avoir déniché le premier, ils ont mis la main sur le second, Kaladzavi Kilda, qu’ils ont froidement abattu», explique Guichémiré Hourgueldi.
Les victimes de cette attaque sont toutes originaires de la localité de Dza Madzaf, sise à la frontalière avec le Nigéria. Une localité déclarée zone rouge depuis 2014. Elle a été littérale- ment annexée par Boko Haram pendant quatre années. Les forces armées déployées dans la zone les ont repoussés en 2018.
C’est ainsi que le gouvernement a invité la population à regagner leurs terres natales et un poste militaire y a été érigé pour leur sécurité. Mais, malgré la pré- sence de l’armée, les terroristes réussissent à contourner les forces armées et à lancer des assauts sur le village. Une situa- tion qui contraint jusqu’à nos jours les habitants de cette contrée comme bien d’autres à quitter leur domicile chaque jour au coucher du soleil, pour trouver refuge sous d’autres cieux. Deux villages voisins, Méchélé et Oudal, leur ont jusqu’ici servi de refuge.

Radio Ndarason : Environnent :Niger : une quarantaine de gazelles dorcas tuées par des braconniers , selon SLATE AFRIQUE. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : selon journal américain en ligne, SLATE AFRIQUE, dans sa livraison du 7 juillet 2020, une quarantaine de gazelles dorcas, une espèce en voie de disparition, ont été massacrées par des braconniers dans la réserve naturelle de Termit et Tin Toumma, au Niger, ont annoncé mardi les services de l’Environnement nigériens.
“C’est le pire massacre commis dans la réserve. Avant c’était à petite échelle, une gazelle par-ci, une par-là. Ils ont abattu une quarantaine de gazelles dorcas”, a déclaré à l’AFP Mamane Hamidou, le directeur régional de l’Environnement de la région de Zinder (centre-sud du Niger) qui abrite une partie de la réserve, une des plus grandes d’Afrique.
Quatre braconniers, tous des habitants de la zone de la réserve, ont été arrêtés et écroués, les équipes de forestiers ayant été alertées de leur présence par des membres des communautés locales impliquées dans la gestion de la réserve, a expliqué M. Hamidou.
Les carcasses des bêtes ont été saisies lors d’une vaste opération. Les braconniers “ont boucané la viande des gazelles et de la façon dont ils l’ont préparée elle était sûrement destinée à l’exportation”, a-t-il observé.
Lundi soir, la télévision publique nigérienne a montré des images du butin saisi, composé de 28 têtes de gazelle, de plusieurs carcasses, d’une importante quantité de viande, ainsi que d’une dizaine de peaux et quatre motos.
Créée en 2012, Termit et Tin Toumma s’étend dans le nord et le centre du Niger sur 97.000 km2 et abrite de nombreux animaux. En novembre 2018, le Niger a confié la gestion de cette immense réserve pour un mandat de 20 ans à l’ONG française Noé.
Des défenseurs de l’environnement nigériens et internationaux ont dénoncé le déclassement en juin 2019 d’une partie de la réserve au profit d’une firme pétrolière chinoise.

Radio Ndarason : Economie : Energy : Le rebond de la demande pétrolière fera passer le baril à 66 $ en 2021 et 83 $ en 2023, selon AGENCE ECOFIN. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Selon le magazine de l’Economie et des Affaires, AGENCE ECOFIN, dans livraison du 7 juillet 2020, la baisse de la demande pétrolière n’a pas atteint les niveaux redoutés malgré la forte contraction de l’économie mondiale, ce qui selon Energy Aspects est la preuve que le monde dépend et dépendra encore beaucoup du pétrole. Pour le cabinet, la demande augmentera très vite et les prix avec.
Selon Energy Aspects, un cabinet britannique de conseils en énergie, un rebond de la demande mondiale de pétrole est en cours et dépassera la capacité des producteurs à rétablir l’approvisionnement. Cela fera passer le prix moyen du Brent d’environ 43 dollars le baril cette année à 66 dollars l’année prochaine et à 83 dollars en 2023.
Le coronavirus et la vague de confinements qui a suivi ainsi que le recul de l’activité industrielle ont entraîné des prévisions de baisse de 30 à 40 % par rapport à la demande mondiale de pétrole d’avant la pandémie, qui était d’environ 100 millions de barils par jour.
En plein cœur de la crise, l’industrie s’attendait à une baisse de la demande autour de 28 millions de barils par jour, mais celle-ci n’a pas dépassé les 18 millions de barils par jour en avril.
Lundi, Deloitte a publié une étude dans laquelle il va dans le même sens qu’Energy Aspects en prévoyant que le prix du Brent passera d’une moyenne de 39 $ par baril cette année à 46,5 $ en 2021 et 64 $ en 2023.

C’était le décryptage des actualités par Al-Amin Mohamed Abba Seid, Collaborateur de la radio sous-regionale Ndarason.


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