Décryptage des actualités de la semaine des pays du bassin du lac Tchad avec Al-Amin Mohamed Abba Seid, ce 27 juillet


Analyste politique de la radio sous-regionale Ndarason (NRI), basée à Farcha, Al-Amin Mohamed Abba Seid fait le décryptage des actualités des pays de la sous-region du bassin du lac Tchad à travers leurs médias en ligne

Radio Ndarason : la revue des sujets saillants dans la presse de la sous-région et d’ailleurs sur la sous-région, commence avec  la nouvelle selon laquelle  Nigeria: des hommes armés tuent 18 personnes lors d’un mariage, selon AFRICA No1 citant des sources sécuritaires. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Selon la radio gabonaise  AFRICA No1, dans son édition du 21 juillet  2020, des hommes armés ont tué 18 personnes lors d’un mariage dans l’Etat de Kaduna dans le nord du Nigeria, une région en proie à des violences, ont indiqué lundi des responsables locaux.
Des hommes armés à moto ont pris d’assaut le village de Kukum-Daji dans le district de Kaura dimanche soir et ont ouvert le feu sur les invités.”Ils ont tué 18 personnes lors de la noce et en ont blessé 30 autres, pour la plupart des jeunes hommes”, a déclaré à l’AFP Bege Katuka Ayuba, le responsable administratif du district. “Quinze sont morts sur place tandis que trois autres sont décédés à l’hôpital”, a-t-il précisé.
Il n’a pas été déterminé qui était à l’origine de cette fusillade mais la région a été le théâtre d’intenses violences entre les éleveurs peuls musulmans et les agriculteurs chrétiens. Le porte-parole de la police d’Etat a confirmé l’attaque sans donner de bilan. “Des pertes de vies ont été signalées lors de l’attaque, mais nous n’avons pas encore de chiffre définitif de victimes”, a déclaré Mohammed Jalinge à l’AFP.
Le sud de l’Etat de Kaduna, principalement chrétien, est ravagé par un conflit de longue date entre agriculteurs et éleveurs au sujet des droits de pâturage et d’eau. Il y a eu une recrudescence des meurtres entre les deux groupes ces derniers temps, ce qui a incité les autorités de l’Etat à initier une trêve sans succès.

Radio Ndarason : Sécurité toujours: Cameroun: Saignée dans les rangs de Boko Haram, selon L’ŒIL DU SAHEL  . Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : selon Trihebdomadaire régional d’informations camerounais,  L’ŒIL DU SAHEL  dans son édition du 20 juillet 2020, il ne se passe plus un seul jour sans que des désistements ne soient enregistrés dans les rangs de la secte notamment dans le secteur du Lac Tchad qui jouxte les arrondissements de Makary et de Hilé Alifa. Depuis le 17 juillet 2020, ce ne sont pas moins de sept éléments de la secte qui se sont rendus à l’armée notamment à Tchahak et à Bargaram. Les redditions ont été enregistrées en deux vagues et dans les deux cas, les terroristes sont arrivés avec les membres de leurs familles.
Dans la journée du 19 juillet, ce sont quatre épouses de combattants de Boko Haram accompagnés de leurs enfants qui se sont rendues à Bargaram. Elles venaient elles aussi de la localité nigériane de Toumbouma où se trouve une base de la secte terroriste.

Radio Ndarason : Sécurité encore, au Nigeria: le Sénat appelle les chefs d’état-major des armées à démissionner, selon RFI AFRIQUE. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Selon la RFI AFRIQUE, dans son édition du 20  juillet 2020, au Nigeria, le Sénat a appelé ce mardi 21 juillet à la démission des chefs d’état-major des armées de terre, de l’air et de la marine. La désertion présumée de plus de 200 soldats ces dernières semaines et la mort d’au moins 23 soldats dans le nord-ouest du Nigeria dimanche dernier, ont ravivé les inquiétudes et les critiques concernant le manque de moyens et la mauvaise gestion de l’armée.
Les sénateurs nigérians ont observé une minute de silence pour rendre hommage aux militaires tombés dimanche dans une attaque menée par « des bandits armés » dans l’État de Katsina, au nord-ouest du Nigeria.
Même s’il salue les « sacrifices » de ces soldats, le Sénat craint que les attaques répétées et le nombre croissant de victimes dans les rangs de l’armée, ne finissent par avoir des « conséquences sérieuses » sur la situation sécuritaire du pays et son intégrité territoriale.
Le Sénat appelle donc à un « changement de stratégie » et demande plus de moyens et de nouveaux équipements pour les militaires. Un comité mixte a également été chargé d’enquêter sur une vague de désertion au sein de l’armée ces derniers mois.
À l’issue de cette séance, les sénateurs ont finalement adopté une résolution dans laquelle ils appellent les chefs d’état-major à remettre leur démission, afin de permettre le renouvellement du commandement des armées.
Cette dernière suggestion a donné lieu à un communiqué de la présidence nigériane qui a rappelé qu’il s’agit là d’une prérogative du président Muhammadu Buhari.

Radio Ndarason: sécurité enfin : Tchad-USA : G5 Sahel : les États unis appuient le contingent tchadien en équipements militaires, selon BAMADA.NET . Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : selon le journal malien en ligne, BAMADA.NET ,  dans son édition du 23  juillet 2020, citant le site American souligne defenceWeb, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, les États unis ont apporté une grande contribution au contingent tchadien du G5 Sahel.
« Les États-Unis ont remis 28 véhicules blindés, dix camions, huit camions-citernes et d’autres équipements à l’armée tchadienne dans le cadre de l’appui continu à ses efforts de lutte contre le terrorisme au Sahel », Ces équipements comprennent également trois rétro caveuses, deux véhicules d’entretien, des outils, du matériel de communication, et pièces de rechange pour véhicules.
La même source indique que ces matériels ont été remis le 3 juillet 2020. Selon la chargée d’affaires à l’ambassade des États-Unis au Tchad, Jessica D’avis Ba, la valeur de ces équipements s’élève à 8,5 millions de dollars. Ils seront remis au Groupe spécial antiterroriste du Tchad (SATG), un groupe qui contribue à la force du G5 Sahel (Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Mauritanie et le Tchad).
Les États unis ont fait comprendre leur détermination à soutenir les efforts du Tchad dans ses efforts antiterroristes dans le lac Tchad et au Sahel.
La chargée des Affaires de l’ambassade des États-Unis au Tchad indique également que « la contribution américaine garantira que le contingent tchadien de la force du G5 Sahel sera prêt et équipé pour sa mission de lutte contre le flux de terroristes et le trafic illicite de personnes, de drogues et d’armes ».

Radio Ndarason : Economie : Un projet pour valoriser la culture du Neem à l’Extrême-Nord, selon L’ŒIL DU SAHEL. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Selon le Trihebdomadaire régional d’informations du Nord-Cameroun, L’ŒIL DU SAHEL, dans livraison du 22  juillet 2020, la localité de Tchabawol située à 12 kilomètres de Bogo dans le Diamaré expérimente depuis le 15 janvier 2020 la culture de l’arbre du Neem. Ce,à travers le projet de renforcement de la résilience socio-environnementale de la communauté de Tchabawol par l’arbori-culture de Neem. D’une durée de 20 mois à compter du 15 jan-vier 2020 jusqu’au 15 octobre2021, le projet est mis en œuvre par l’Association solidaire pour le développement du Lawanat de Tchabawol (Asdetche).
Entre autres objectifs visés par ce projet, il est question de renforcer a biodiversité locale par la promotion de l’arboriculture du Neem, renforcer les capacités des populations de Tchabawol dans la lutte contre la pauvreté par la culture et l’exploitation du Neem et lutter contre les changements climatiques. 100membres, soit 50 femmes, 30 jeunes et 20 hommes adultes sont à l’œuvre. Avec le précieux concours financier et technique des organisations à la réputation établie dans le domaine, notamment SOS SAHEL International France, GEF Small Grants Programme, Global Environment Facility(GEF) et le Programme des Nations Unies pour le Développement.
À terme, le projet va permettre à la communauté bénéficiaire de disposer d’une pépinière de 1500plants de Neem entretenue parla communauté ainsi qu’un champ communautaire de 750plants de Neem sur une superficie de 5 hectares. Et ce n’est pas tout, le responsable de l’OCB, Sadou Adama rêve déjà grand. Une usine de transformation de l’huile de Neem et le traitement des produits dérivés est en maturation. D’ailleurs le chantier du bâtiment y afférentes déjà en bonne voie, rassure Sadou Adama. Qui plus est, le projet vise à autonomiser les populations locales car, s’appuyant sur un savoir-faire local.

C’était le décryptage des actualités par Al-Amin Mohamed Abba Seid, Collaborateur de la radio sous-regionale Ndarason. 

tchadmedias@gmail.com 

Tel: 9558 7001/6828 7682