Analyste politique de la radio sous-regionale Ndarason (NRI), basée à Farcha, Al-Amin Mohamed Abba Seid fait le décryptage des actualités des pays de la sous-region du bassin du lac Tchad à travers leurs médias en ligne
Radio Ndarason : la revue des sujets saillants dans la presse de la sous-région et d’ailleurs sur la sous-région, commence avec la nouvelle selon laquelle au Cameroun dans l’extrême-nord du pays Boko Haram fait 19 morts dans la localité de Nguetchewé, selon , L’ŒIL DU SAHEL. Qu’est ce que vous en dites de plus ?
Al-Amine : Le Trihebdomadaire régional d’informations du Nord-Cameroun, L’ŒIL DU SAHEL, rapporte dans son édition du 3 aout t 2020, que la petite localité de Nguetchewé dans l’arrondissement de Mayo-Moskota, dans le département du Mayo-Tsanaga, vient d’inscrire tristement son nom sur la liste des villes martyrs de la secte terroriste Boko Haram. 19 morts, dont 17 civils et 02 kamikazes, tel est le bilan macabre du drame qui s’est noué dans ce petit village dans la nuit du 1er août 2020.
Bilan provisoire qui pourrait être rapidement revu à la hausse si l’on prend en compte la situation des blessés qui ont été référés dans les structures sanitaires du département du Mayo-Tsanaga.
Que s’est-il réellement passé cette nuit du 1er août 2020 ? «Ils ont franchi le poste de contrôle du comité de vigilance, dans le secteur du camp des réfugiés, aux environs de 23h30. Les membres du comité de vigilance en faction les ont aperçus, mais ne les ont pas reconnus assez vite. Ils braquaient leurs lampes torches à la façon des éléments du GPIGN et c’est comme ça qu’ils les ont pris pour ces derniers. Ils les ont laissés entrer dans le village, cependant, pour en avoir le cœur net, un membre du comité de vigilance a encore torché sur eux. Ils ont cru avoir été repérés et ont immédiatement ouvert le feu sur les membres du comité de vigilance.» déclare Ousman, président du comité de vigilance de la localité de Nguétchéwé.
Radio Ndarason : Sécurité toujours: Tchad : au moins dix civils tués dans une attaque de Boko Haram,selon AFRICA N°1 Qu’est ce que vous en dites de plus ?
Al-Amine : La radio gabonaise AFRICA N°1 , rapporte dans son édition du 2 aout juillet 2020, qu’au moins dix civils ont été tués et sept autres enlevés vendredi au Tchad dans une attaque attribuée au groupe djihadistes Boko Haram par un officier de l’armée et le préfet local.
“Vers trois heures du matin, les éléments de Boko Haram ont attaqué Tenana, tuant deux femmes et huit hommes” de ce village de la région du Lac, une zone frontalière du Nigeria, du Niger et du Cameroun, a dit à l’AFP un officier sous couvert de l’anonymat.
Dans cette région marécageuse parsemée d’îlots où les djihadistes avaient trouvé refuge, l’armée tchadienne avait déclenché en avril une vaste offensive contre Boko Haram après la mort de 98 soldats dans l’attaque d’une de ses bases à Bohoma.
Le préfet de Fouli, Yacoub Mahamat Seitchimi, a confirmé l’attaque de vendredi et son bilan sans donner plus de détails.
Pour rappel, le 9 juillet, un véhicule de l’armée avait sauté sur une mine artisanale à Kalam, ce qui avait provoqué la mort d’au moins huit soldats tchadiens dans une attaque également attribuée à Boko Haram.
Radio Ndarason : Sécurité encore, au Nigeria: la présidence nigériane affirme qu’au un ’élément de Boko Haram rependis n’est reversé dans l’Armée, selon PREMIUM TIMES. Qu’est ce que vous en dites de plus ?
Al-Amine : Le quotidien nigérian, PREMIUM TIMES dans sa livraison 6 aout 2020, la présidence nigériane a ce mercredi démenti les informations selon lesquelles des ’élément de Boko Haram rependis seraient reversés.
Des rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux où beaucoup de nigérians se posent des questions sur le programme de-radicalisation du gouvernement.
The rumour worsened recently after the Borno State Governor, Babagana Zulum, said his convoy was attacked by soldiers and not Boko Haram members. Many Nigerians on social media suggested that the attack was carried out by the repentant Boko Haram members who had allegedly joined the army.
In a statement, on Wednesday, presidential spokesperson, Garba Shehu, said such rumour was not true.
“It is important for the public to know that nobody has ever been absorbed into the military from the de-radicalized Boko Haram and there is no such plan for their absorption,” he said.
Mr Shehu defended the government’s deradicalisation programme for former Boko Haram fighters who have laid down their arms. He said the programme is backed by the United Nations, the European Union and the International Organisation of Migration.
The deradicalisation programme ” does not have a place for hard boiled, ideologically hardened terrorists,” Mr Shehu said, adding that “it only admits, after careful scrutiny, repentant fighters that were captured and forced to bear arms in the first instance…”
Radio Ndarason : sécurité enfin : Nigeria Buhari convoque son état-major sécuritaire au complet, selon RADIO FRANCE INTERNATIONALE RFI. Qu’est ce que vous en dites de plus ?
Al-Amine : RADIO FRANCE INTERNATIONALE RFI, rapporte dans son édition du 4 aout t 2020, Le président Muhammadu Buhari a convoqué son Conseil de sécurité nationale mardi 4 août à Abuja. Les plus hauts gradés de l’armée, les responsables de la police, et les chefs des différentes agences de sécurité intérieure participaient à cette rencontre, sur fond de dégradation de la situation sécuritaire dans le pays et de critique persistante contre l’armée.
Une rencontre au sommet, en forme de rappel à l’ordre. À l’issue de la réunion du Conseil national de sécurité, le président nigérian a demandé aux chefs de l’armée et des agences de sécurité intérieure de « revoir leur stratégie, que ce soit sur le plan opérationnel ou du renseignement » afin de « sécuriser la nation ».
Dans une rare interview accordée à la presse vendredi dernier, Muhammadu Buhari avait déjà qualifié de « très très préoccupante » la situation sécuritaire dans le nord-ouest et le centre nord du Nigeria.
Jeudi dernier, plusieurs tirs de roquettes ont frappé la grande ville de Maiduguri, faisant au moins quatre morts. La veille, c’est le convoi du gouverneur de l’État de Borno qui a essuyé les tirs d’assaillants non identifiés.
Radio Ndarason : Economie : La compagnie nigériane Ibom Air s’étend à la CEMAC en commençant par Libreville et Douala, selon AGENCE ECOFIN. Qu’est ce que vous en dites de plus ?
Al-Amine : le magazine de l’économie et des affaires AGENCE ECOFIN, rapporte dans sa livraison du 6 aout 2020 que la compagnie aérienne nigériane Ibom Air déploie actuellement une flotte de cinq biréacteurs régionaux Bombardier CRJ900 de 90 places.
Au moment où la compagnie prépare une extension de ses activités au Nigeria, elle envisage également de nouvelles dessertes en zone CEMAC, notamment via le Gabon et le Cameroun. Ce qui stimulera son expansion en Afrique centrale, et «peut-être jusqu’en Afrique de l’Est à terme».
« Nous commencerons par certaines des destinations proches comme Accra [au Ghana], comme Libreville au Gabon, comme Douala au Cameroun », a déclaré à Forbes, le chef de l’exploitation, George Uriesi, faisant référence aux services sortants de Lagos et d’Uyo au Nigeria. Avant d’ajouter : «Nous ferons cela avec les CRJ.»
Le transporteur en démarrage a commencé ses opérations en juin 2019 grâce à un financement du gouvernement d’Akwa Ibom, le plus grand État producteur de pétrole du pays. Son réseau a été immobilisé au début de la pandémie de Covid-19, mais les vols ont repris en juillet. Calabar est devenue la quatrième destination régulière de la compagnie aérienne le mois dernier, rejoignant la capitale Abuja, le centre financier de Lagos et Uyo, la capitale de l’État d’Akwa Ibom.
C’était le décryptage des actualités par Al-Amin Mohamed Abba Seid, Collaborateur de la radio sous-regionale Ndarason.
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