Décryptage des actualités de la semaine des pays du bassin du lac Tchad avec Al-Amin Mohamed Abba Seid, ce 31 août

Analyste politique de la radio sous-regionale Ndarason (NRI), basée à Farcha, Al-Amin Mohamed Abba Seid fait le décryptage des actualités des pays de la sous-region du bassin du lac Tchad à travers leurs médias en ligne.

Radio Ndarason : la revue des sujets saillants dans la presse de la sous-région et d’ailleurs sur la sous-région, commence avec la nouvelle selon laquelle au Nigeria: sept élèves et leur enseignante kidnappés en pleine classe, rapporte AFRICA N°1. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : La radio gabonaise, AFRICA N°1, rapporte dans son édition du 25 aout 2020, que des hommes armés ont kidnappé en pleine classe sept élèves et leur enseignante dans un village de l’Etat de Kaduna, dans le nord du Nigeria, a-t-on appris mardi de sources locales. Les assaillants avaient pris place, à deux ou trois, sur une vingtaine de motos et ils ont envahi le village de Damba-Kasaya lundi matin, en tirant en l’air.
Ils sont entrés dans l’école de Prince Academy où les lycéens préparaient leurs examens de fin d’études, ont expliqué des villageois témoins de la scène à l’AFP.”Ils ont enlevé sept élèves ainsi que leur enseignante”, a indiqué Iliya Bawa, un habitant de Damba-Kasaya.”Nous ne savons pas où ils les ont emmenés”, a-t-il ajouté. “Ils n’ont toujours pas pris contact avec les familles, on espère qu’ils ne leur feront pas de mal”.
L’armée a été déployée dans le village, faisant fuir les derniers hommes armés qui terrorisaient le village, a fait savoir un autre habitant, qui n’a pas souhaité révélé son identité.”Un milicien (engagé pour protéger la communauté des bandits, ndlr) a été tué dans les échanges de tirs lorsque les soldats sont intervenus”, a expliqué ce dernier.
Les enlèvements contre rançon sont courants au Nigeria, particulièrement dans l’Etat de Kaduna où des gangs armés terrorisent les populations, volent le bétail ou pillent les villages.
En octobre 2019, des hommes en armes ont kidnappé six jeunes filles et deux employés dans une école de l’Etat, avant de les relâcher quelques semaines plus tard.

Radio Ndarason : Sécurité toujours: Niger : affaires des Français tués au Niger: l’enquête en France confiée au parquet national antiterroriste (PNAT), rapporte SLATEAFRIQUE,. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Le journal américain en ligne, SLATEAFRIQUE, rapporte dans son édition du 25 aout juillet 2020, que l’enquête ouverte en France après l’assassinat le 9 août au Niger de six humanitaires français et deux Nigériens a été confiée mardi à des juges antiterroristes, a appris l’AFP auprès du parquet national antiterroriste (PNAT).
Les jeunes humanitaires français, deux hommes et quatre femmes, ont été assassinés avec leur chauffeur et leur guide nigériens par des hommes armés à moto alors qu’ils visitaient la réserve de girafes de Kouré, à 60 km au sud-est de la capitale Niamey où ils étaient basés.
Une source judiciaire avait indiqué le 12 août que, selon les premiers éléments de l’enquête antiterroriste ouverte à Paris, l’attaque paraissait “avoir été préméditée” avec pour objectif de “cibler des occidentaux”.
Le 19 août, le ministre nigérien de l’Intérieur, Alkache Alhada, a annoncé qu’un suspect avait été arrêté.
“Nous sommes actuellement sur des pistes sérieuses, des pistes qui peuvent nous conduire aux auteurs de ces actes (…) Nous avons certaines informations qui nous donnent des indications sur des probables acteurs de ces crimes horribles (…) et nous pensons que ça va nous mener à des résultats positifs”, a-t-il alors indiqué.
Agées de 25 à 31 ans, les six victimes françaises avaient été envoyées par l’ONG Acted au Niger, où elles venaient notamment en aide aux populations déplacées alors que la force française Barkhane peine à contenir la menace djihadistes au Sahel en dépit de succès sur le terrain.
Après l’attaque, le ministère français des Affaires étrangères a placé l’ensemble du Niger à l’exception de la capitale Niamey en zone rouge, soit “formellement déconseillée”.
L’ONG Acted a pour sa part décidé de suspendre temporairement ses activités au Niger.

Radio Ndarason : Sécurité encore, au Tchad : un officier de l’armée de terre témoigne après sa violente agression par des malfrats, selon ALWIHDA. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Le journal tchadien en ligne ALWIHDA, rapporte dans sa livraison 26 aout 2020, un officier de l’armée de terre a témoigné mardi à la presse suite la violente agression dont il a été victime, après être intervenu contre des malfrats qui s’en prenaient à des civils à N’Djamena.
Les auteurs ont été présentés à la Légion n°10 de gendarmerie nationale à N’DJamena.
La victime, l’officier Djomta, habite le quartier Walia Hadjarai. Ce mardi matin, son oreille droit blessé et le pansement qui recouvre une partie de son visage ne passent pas inaperçu. Selon ses explications, “c’est un phénomène qui se déroule depuis près de deux ans dans (le) quartier avec la complicité de deux cabarets. Tous les week-ends, à partir de vendredi jusqu’à dimanche, on ne peut plus avoir l’accès pour traverser ou aller quelque part. À chaque moment, on intervient pour les faire partir et ils nous menacent.”
“Même les petits enfants, quand on les envoie à la boutique, ils ramassent leur argent et ils les tabassent”, a-t-il expliqué devant nos caméras.
“Un passager, quand il force pour traverser la route, ils vont le taper. Nous avons informé les autorités locales pour prendre des dispositions. Maintenant, il faut apprécier la forte réaction de la gendarmerie qui a fait un travail impeccable. Nous ne devons pas céder à ces jeunes parce que c’est une complicité qui ne dit pas son nom”, a indiqué l’officier.
Il appelle la population à collaborer avec la population : “C’est un phénomène dangereux. Dans une ville, on ne peut pas traverser, on n’arrive pas à circuler. Je crois qu’il faut qu’on arrête ce phénomène.”

Radio Ndarason : sécurité enfin : Cameroun : KOLOFATA. Un paysan tué dans son champ, selon L’ŒIL DU SAHEL. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : le journal Trihebdomadaire régional d’informations camerounais, L’ŒIL DU SAHEL, rapporte dans son édition du 24 aout t 2020, qu’un paysan d’une vingtaine d’années, a été tué par des terroristes de Boko Haram, dans son champ situé à Bourouvaré, dans les environs de Kolofata.
Selon des sources locales, la victime serait originaire du village de Platari, à 3 km environ de Kolofata.L’infortuné a été inhumé le même jour au cimetière Mahama Alamine de Kolofat

Radio Ndarason : Economie : Le Cameroun a importé pour 807 milliards de FCFA de produits alimentaires en 2019, en hausse de 14,9% , selon INVESTIR AU CAMEROUN. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : le magazine des Affaires camerounais INVESTIR AU CAMEROUN, rapporte dans son édition du 27 aout 2020 qu’au cours de l’année 2019, les opérateurs économiques camerounais ont expatrié une enveloppe de 807 milliards de FCFA pour importer des produits alimentaires, révèle l’Institut national de la statistique (INS). Ces importations sont en hausse de 14,9% en glissement annuel.
À eux seuls, apprend-on officiellement, les importations des produits alimentaires ont représenté plus de 20% de l’enveloppe globale dépensée par les importateurs camerounais en 2019. La lourde facture des importations des produits alimentaires est principalement le fait des achats de riz et de blé, apprend-on.
« S’agissant du riz, les quantités importées sont passées de 561 112 tonnes en 2018 à 894 486 tonnes (contre 803 505 tonnes pour le ministère du Commerce, NDLR) pour l’année 2019, soit une hausse de 59,4%. En valeur, la facture des importations du riz s’élève à 231,8 milliards de FCFA, en augmentation de 60,9% par rapport à l’année 2018 », révèle l’INS.

C’était le décryptage des actualités par Al-Amin Mohamed Abba Seid, Collaborateur de la radio sous-regionale Ndarason.


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