Décryptage des actualités de la semaine des pays du bassin du lac Tchad avec Al-Amin Mohamed Abba Seid, ce 12 janvier

Analyste politique de la radio sous-regionale Ndarason (NRI), basée à Farcha, Al-Amin Mohamed Abba Seid fait le décryptage des actualités des pays de la sous-region du bassin du lac Tchad à travers leurs médias en ligne

Radio Ndarason : la revue des sujets saillants dans la presse de la sous-région et d’ailleurs sur la sous-région, commence avec la nouvelle selon laquelle Niger: 100 morts dans les attaques de deux villages dans l’ouest, rapporte, SLATEAFRIQUE. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Le journal américain en ligne, SLATEAFRIQUE, rapporte dans son édition du 3 janvier 2021, que cent personnes ont été tuées dans les attaques de deux villages de l’ouest du Niger, un des pires massacres de civils dans ce pays régulièrement visé par des groupes djihadistes et qui est en pleine élection présidentielle.
L’attaque a été perpétrée samedi “par des terroristes venus à bord d’une centaine de motos”. “Pour attaquer les deux villages (distants de 7 kilomètres), les assaillants “se sont divisés en deux colonnes: pendant que l’une attaquait Zarouma dareye, l’autre a attaqué Tchoma Bangou”, a précisé le maire.
Les deux villages sont situés à environ 120 kilomètres au nord de la capitale Niamey, dans la région de Tillabéri, frontalière du Mali et du Burkina Faso. Cette région dite “des trois frontières” est régulièrement visée depuis des années par des attaques meurtrières de groupes djihadistes.
D’après un haut responsable de la région de Tillabéri, elle a été commise en plein jour, vers midi (11H00 GMT), au même moment que la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre, donnant largement en tête (39,33%) le candidat du parti au pouvoir Mohamed Bazoum, ancien ministre de l’Intérieur qui a promis de renforcer la lutte contre les groupes jihadistes.
La région de Tillabéri est placée sous état d’urgence depuis 2017. Pour lutter contre les djihadistes, les autorités ont interdit en janvier 2020 la circulation à moto de jour comme de nuit et la fermeture de certains marchés qui alimentent “les terroristes” selon elles.

Radio Ndarason: Sécurité toujours: Cameroun : Boko Haram frappe, trois civils tués à Kaliari,,selon, AFRIQUE SUR 7. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Le journal Pan Africain en ligne, AFRIQUE SUR 7, rapporte dans son édition du 4 janvier 2021 que Boko Haram s’est signalé au Cameroun, notamment à Kaliari dans le nord du pays à travers une attaque qui a fait trois morts. Les assaillants seraient des islamistes descendus du Nigeria. Les faits se sont déroulés le lundi 4 janvier 2021.
Les trois civils tués appartiennent à un groupe d’autodéfense qui collabore avec l’armée camerounaise. Mahamat Chetima Abba, le maire et chef traditionnel de la commune de Mozogo, a confié à la presse que “Boko Haram a tué ce matin trois membres du comité de vigilance”. Il a également déclaré que les djihadistes sont arrivés du Nigeria. Selon le bilan, confirmé par un officier de police sous couvert de l’anonymat, les victimes avaient 25, 30 et 40 ans. L’attaque a eu lieu tôt dans la matinée, aux environs de 4h du matin au moment où les habitants se préparaient à aller à la mosquée pour la prière.
“La localité de Kaliari est très proche de Nguetchewe où se trouve une base de l’armée (GPIC) dans l’enceinte de la paroisse du dit village. Les assaillants sont arrivés juste après le départ des soldats qui assuraient la garde nuitamment. Ils ont tué 3 jeunes hommes qui sont Abba Chocó, Madi Moussa et Massama. Les trois victimes sont des jeunes âgés entre 28 ans et 35 ans”, rapporte un témoin au site chateaunews. Cette attaque a semé la peur et créé la psychose au sein de la population de la localité touchée.

Radio Ndarason : Sécurité encore : Tchad : Sommet de N’Djamena : la France pourrait annoncer la réduction d’effectifs militaires, selon ALWHIDAINFOS .Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Le journal tchadien en ligne, ALWHIDAINFOS, rapporte dans sa livraison du 4 janvier 2021 , que la ministre françaises des Armées, Florence Parly, a annoncé lundi que son pays pourrait être amené très bientôt à ajuster son dispositif militaire en Afrique, dans le cadre de l’opération Barkhane.
“Nous serons très probablement amenés à ajuster ce dispositif : un renfort par définition, c’est temporaire”, a indiqué la ministre dans un entretien avec un média français.
La décision définitive sera prise lors du sommet de N’Djamena regroupant les pays du G5 Sahel et la France. Ce sommet doit avoir lieu d’ici février dans la capitale tchadienne.
En une semaine, l’armée française a perdu cinq soldats au Mali. 5.100 soldats français sont engagés dans la lutte contre le terrorisme aux côtés des pays africains.
Avant la tenue du sommet de N’Djamena, le chef de l’État tchadien Idriss Deby se rendra à Paris pour rencontrer son homologue Emmanuel Macron. Ils aborderont la question de la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Radio Ndarason : Sécurité en fin : Cameroun : Boko Haram fait plusieurs victimes parmi les civils dans différents attaques, selon L’ŒIL DU SAHEL. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : le Trihebdomadaire régional camerounais, L’ŒIL DU SAHEL, rapporte dans sa livraison du 6 janvier 2021 que Le 23 décembre 2020, des terroristes de Boko Haram ont voulu prendre pour cible l’île de Darak, dans le lac Tchad. L’attaque, enregistrée aux alentours de 18h, a été repoussée par les forces de défense et de sécurité. Dans leur retraite, les terroristes s’en sont pris à des pêcheurs dans les eaux territoriales camerounaises. Au total, 7 pêcheurs originaires de Darak ont été tués. Selon des autorités locales de Darak, deux corps ont été repêchés et ramenés sur terre. De même, cinq pêcheurs originaires de Blangoua ont été tués.
Dans une autre attaque la nébuleuse BH a fait 2 victime Sirnikou, un septuagénaire et habitant de Talla-Massama dans le canton de Mémé par Mora, a été tué par des combattants de Boko Haram dans la nuit du 28 au 29 décembre 2020

Radio Ndarason: économie Cameroun/Tchad : les opérateurs économiques tchadiens dénoncent la hausse des tarifs du transport de 50% sur le corridor douala-ndjamena,selon. qu’est ce que. INVESTIR AU CAMEROUN. que vous en dites de plus ?

Al-Amine : le magazine des affaires camerounais, INVESTIR AU CAMEROUN, rapporte dans sa livraison du 6 janvier 2021, que les membres du Conseil national des importateurs, transitaires et exportateurs du Tchad (CONITE) sont en colère. Dans une lettre adressée le 23 décembre 2020 au président de l’Union nationale des transporteurs routiers du Tchad, avec ampliation à son homologue camerounais, ces derniers dénoncent la hausse des tarifs du transport sur le corridor Douala-Ndjamena, qui permet d’approvisionner la capitale tchadienne, à partir du port de Douala, situé dans la capitale économique du Cameroun.
En effet, apprend-on, au cours d’une rencontre des transporteurs centrafricains, tchadiens et camerounais, tenue le 18 novembre 2020 à Douala, les participants ont décidé de revaloriser les tarifs du transport des marchandises sur le corridor Douala-Ndjamena.
Ce tarif est ainsi passé de 2,2 millions de FCFA à 3,3 millions de FCFA par camion, ce qui correspond à une hausse de 1,1 million de FCFA, soit 50% en valeur relative. « Cette décision est, à notre avis, un sabotage du commerce inter-étatique », tranche Ali Abdallah Youssouf, « le président de la commission du Conite » et signataire de la lettre sus-mentionnée.
« L’on est en droit de se poser la question de savoir pourquoi une augmentation du prix du transport par véhicule ne peut concerner que les axes Douala-Ndjamena et Ngaoundéré-Ndjamena, alors que l’axe Douala-Kousseri reste inchangé. N’y a-t-il pas du deux poids deux mesures ? », s’interroge Ali Abdallah Youssouf.
Pour rappel, la hausse des prix dénoncée par les opérateurs économiques tchadiens était prévue depuis janvier 2020. En effet, fin 2019, le Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun (SNTRC) envisageait déjà une hausse des tarifs sur les corridors Douala-Ndjamena et Douala-Bangui, dès le 1er janvier 2020. Le SNTRC justifiait alors cette décision par le fait que depuis 2005, les prix des marchandises transportées ont augmenté alors que les transporteurs, eux, n’ont pas réajusté les tarifs de leurs prestations.
À en croire les prévisions initiales des transporteurs camerounais, sur le corridor Douala-Bangui, le coût du transport devait passer de 2,2 millions de FCFA à 3,5 millions de FCFA ; et de 2,4 à 4 millions de FCFA sur le corridor Douala-Ndjamena. À l’observation, la proportion de l’augmentation annoncée fin 2019 a été finalement revue à la baisse.

C’était le décryptage des actualités par Al-Amin Mohamed Abba Seid, Collaborateur de la radio sous-regionale Ndarason.

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