Tchadmedia reçoit Mousa Ahmat ABCHAGRA, l’auteur du Voyage ténébreux, ce 27 février

Ce jeune écrivain, encore étudiant dans une université française signe son deuxième ouvrage intitulé ” le Voyage ténébreux “.
Passionné de la littérature, Moussa Ahmat Abchagara raconte, à travers cette pièce théâtrale les vecissitudes d’une jeunesse africaine à la recherche de l’eldorado en terre européenne mais qui finit souvent ses courses dans les sous-terres de la mer méditerranienne.
Comme son confrère le benjamin des écrivains tchadiens Mahamat Nour Youssouf Bandaye que Tchadmedia a interviewé, il y a quelques mois, le jeune Abchagra propose aussi des solutions ingénieuses pour contenir cette hémorragie qui fait perdre à l’Afrique ses bras valides. Voici ci-dessous l’entretien que nous avons eu avec ce jeune compatriote, auteur de la brillante contribution sur l’immigration des Africains vers l’Europe.

Tchadmedia: Bonjour monsieur, présentez-vous à nos lecteurs ?

MOUSSA AHMAT ABCHAGRA : Bonjour à tout le monde, tout d’abord je tiens à vous remercier indéfectiblement pour l’occasion que vous m’avez accordée et je suis heureux aussi pour ma deuxième interview sur votre journal, la première fois c’était pour la présentation de mon premier livre ‘’Le miracle d’une vie’’ et c’est aussi un privilège pour moi de pouvoir m’exprimer sur mon deuxième livre ‘’Le voyage ténébreux’’. Alors moi, c’est MOUSSA AHMAT ABCHAGRA. Je suis né le 13 septembre 1999 dans la province du Batha et j’ai fait mes études primaires et secondaires à N’Djamena jusqu’à l’obtention de mon baccalauréat série littéraire en 2019. Actuellement je poursuis mes études supérieures à la faculté de droit à l’université de Grenoble Alpes en France. Par ailleurs, je suis aussi poète et dramaturge.

TM: De quoi parle-t-il votre 2e ouvrage ?

MAA: Le voyage ténébreux est une pièce théâtrale qui relate la réalité troublante de milliers des jeunes africains, désespérés dans leur pays de naissance et qui tentent l’aventure vers l’Europe. C’est un livre qui évoque les problèmes les plus pertinents que rencontre quotidiennement la jeunesse africaine voir notamment les maux qui gangrènent le développement de l’Afrique. Il évoque aussi, les conséquences de la migration africaine vers l’occident, l’esclavagisme moderne et propose quelques solutions pour l’éradication de ce fléau qui mine l’émancipation de l’Afrique. C’est un livre qui est basé sur des témoignages offensants, malséants et révoltants. Ce livre ambitionne de conscientiser aussi toute la future génération africaine et interpelle surtout les leaders qui détiennent les pouvoirs absolus sur leur peuple, en ne souciant guère d’une jeunesse qui a une grande ambition de bâtir un monde nouveau et meilleur. Et enfin, ce livre appelle à la conscience de tous les Africains sur l’abondance de nos ressources naturelles.

TM: Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire cet ouvrage ?

MAA: Tout d’abord, c’est une histoire réelle d’une migration très difficile qui m’avait été racontée par un de mes amis qui a vécu personnellement les faits, heureusement qu’il en était sorti indemne, grâce à  Dieu. Après avoir écouté cette histoire choquante, je me suis senti très bouleversé et la seule chose qui me passe en tête, c’est de réagir, de me révolter contre ce désastre. La moindre contribution que j’ai pu apporter c’est d’utiliser ma plume pour dire non à la migration africaine vers l’Europe, non à la commercialisation des humains, non à l’humiliation, et oui pour un monde basé sur le respect de la dignité humaine. Sans ce témoignage même, nous voyons à la télévision, écoutons à la radio et lisons dans les journaux cette catastrophe à laquelle est régulièrement soumise la population africaine.

TM: Quel conseil avez-vous pour les jeunes tchadiens qui souhaitent s’essayer dans l’écriture ?

MAA: C’est un honneur et un plaisir de voir mes frères tchadiens embrasser l’écriture. Je vois que beaucoup ont l’ambition de pouvoir écrire et certains ont pu le faire aussi, les jeunes étudiants tchadiens au Cameroun en sont la preuve. Moi ce que j’aimerai prodiguer comme conseil à tous ceux qui ont l’audace d’écrire un jour, c’est de beaucoup aimer la lecture, elle nous apprend des divers vertus, d’être nous-mêmes, avoir des meilleures connaissances et de nous rendre compte de ce qui ne marche pas. Et beaucoup ont peur d’écrire parce qu’ils seront critiqués dans l’avenir, moi je dirai oui, vous serez critiqués mais sachez que c’est en vous critiquant que vous puissiez améliorer et faire face à tout le monde. Aimez la lecture !

TM: Où avez-vous édité votre ouvrage ?

MAA: Mon livre est édité chez Amazon en France.

TM:  Est-il disponible dans les librairies du Tchad ?

MAA: Non malheureusement il n’est pas disponible au Tchad mais il le sera dans très bientôt.

TM: Actualité oblige, quel conseil avez-vous pour le public tchadien concernant la pandémie du COVID 19 ?

MAA: Notons que la pandémie de Covid-19 a enrayé l’économie mondiale, bouleversé les plus grandes puissances et a réduit la circulation humaine. Notre gouvernement avait pris des mesures idoines pour lutter contre la Covid-19 avec notamment la fermeture des frontières aériennes et terrestres, des commerces non essentiels et l’interdiction de rassemblement de personnes, un certain temps. Ces décisions restrictives sont accueillies favorablement par la population qui comprend leur utilité pour sa protection. La seule chose que je pourrai dire c’est de savoir vivre avec la pandémie et le respect des décisions édictées par le gouvernement et que Dieu protège notre cher pays le Tchad.

TM:  Votre dernier mot ?

MAA: Je ne pourrai que vous remercier et je vous encourager à faire davantage le bon travail que vous faites pour la nation tchadienne. Merci !

Interview réalisée par Nestor Yaldé
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