GUERA….”La femme doit être informée et formée pour arracher son autonomie”, est la substance d’une conférence débat, ce 3 mars à Mongo

Face à des femmes venues des différentes provinces du pays pour assister aux festivités de la SENAFET, les conférenciers ont exposé sur un thème aussi intéressant ”les femmes tchadiennes face aux préjugés : stratégie de sensibilisation pour le changement de comportement et de mentalité.
La conférencière Moremem Brigitte sociologue révéle que la femme dans un contexte tchadienne est celle qui est soumise et doit tout faire dans la maison. Elle est celle qui dort tard et se réveille tôt et qu’elle a longtemps fait l’objet des préjugés selon lesquels elle ne doit pas être au devant de la scène ou occupée un quelconque poste de responsabilité. Mais de nos jours, la Femme Tchadienne est celle qui sait revendiquer et dénoncer les différents maux qui la minent dans la société. Elle indique que la femme dans la société est discriminée, marginalisée. Pour elle, il faut multiplier les rencontres pour briser les préjugés sur les femmes.
Le conférencier Abdelaziz Alhadj Damalia par ailleurs responsable du centre social de Mongo décrie le comportement de certains hommes qui continuent jusqu’à là de maltraiter les femmes dans toutes ses formes. Il appelle au sens de flexibilité et de responsabilité pour que l’égalité de sexe prime sur tout. Prenant l’exemple des femmes qui décrochent des bons boulots, l’on ne cesse de se poser des questions et creuser jusqu’au fond si elle n’a pas eu de relation avec le patron ou un quelconque chef.
Selon les conférenciers, la société doit changer sa position sur sa vision discriminatoire sur la femme. Car de nos jours, les femmes ayant fait des hautes études ou ayant des gros diplômes n’ont pas la chance d’avoir des maris par ce qu’elles semblent être nuisibles. Cette barrière doit être cassée et faire table rase.
Posant quelques questions aux conférenciers, les femmes se disent indignées par rapport aux différents comportements et maltraitances qui leur sont infligés par les hommes.
Un assistant indique que les femmes doivent se battre pour qu’elles arrachent leur autonomie. Elles doivent aller très loin en études. Et qu’en milieu rural la souffrance de la Femme se fait remarquer simplement parce qu’elles ne sont pas allées à l’école. Les femmes doivent passer au concret.
La représentante du Moyen-Chari indique que la sensibilisation doit prôner sur nos stratégies surtout les filles d’aller à l’école pour éviter parfois les mariages précoces.
Le conférencier Abdelaziz répondant aux questions des participantes précise que les filles doivent être scolarisées, formées pour concourir à l’autonomisation et surtout éviter la dépendance. Il faut que les femmes soient informées pour que son environnement soit vivables.

Teyane Bertrand, Correspondant à Mongo
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