ECONOMIE: Le CONITE plaide pour la survie du panier de la ménagère

Par Taha Gamaradine Taha

Le Conseil National des Importateurs, Investisseurs, Industriels Tchadiens et Exportateurs (CONITE), élargi aux commerçants des marchés du Tchad, a tenu un point de presse ce mardi 15 juillet, portant sur la cherté de la vie au Tchad.

Au cours de cette rencontre, le CONITE, par la voix de son Secrétaire Général, M. Mahamat Nour Abakar, a sollicité un moratoire de cinq ans sur les surtaxes qu’il juge injustifiées, déguisées en frais dits « d’assurance ».

Selon M. Mahamat Nour Abakar:
« Nous saisissons cette occasion pour porter à l’attention de Son Excellence, le Président de la République, les angoisses, les inquiétudes et les doléances des commerçants ainsi que des consommateurs tchadiens, face à l’imminence d’une énième imposition de taxes injustifiées par le Ministère des Finances. Ces surtaxes, déguisées cette fois-ci en “frais d’assurance”, concernent toutes les marchandises importées vivres comme non-vivres alors même qu’elles sont déjà assurées depuis leur pays d’origine. Autrement dit, ce sont des charges supplémentaires insupportables pour les consommateurs tchadiens, qui peinent déjà à remplir le panier quotidien de la ménagère, faute de pouvoir d’achat. »

Toujours selon le Secrétaire Général, l’opinion publique est unanime: la période choisie est particulièrement inopportune pour alourdir davantage le fardeau économique des citoyens.

« Nous sommes en pleine saison pluvieuse, avec des risques d’inondation. Les routes sont endommagées ou impraticables. Les déviations et autres réaménagements opérés çà et là par les mairies nouvellement installées ont entraîné une augmentation des distances et des coûts de transport des marchandises. À cela s’ajoutent des loyers d’habitation et de magasins très élevés, tant pour les commerçants que pour les consommateurs», a-t-il averti.

Le CONITE rappelle que l’application du décret 2060/2022 à l’origine de ces surtaxes avait été suspendue sous le Conseil Militaire de Transition, en raison de ses effets sociaux néfastes. Il exhorte donc le Ministère des Finances et du Budget à tenir compte des réalités sociales actuelles et à surseoir à sa mise en œuvre.

Néanmoins, le CONITE n’émet aucune objection à ce que le Ministère décide, dans une logique de maximisation des recettes, d’instaurer une obligation d’assurance sur les produits destinés à l’exportation notamment ceux issus de l’élevage, de l’agriculture, des mines, etc.


« Cette mesure, contrairement aux surtaxes sur les produits importés, n’aura pas d’impact négatif sur le pouvoir d’achat des Tchadiens. Elle représente au contraire une source importante de revenus et de devises pour notre pays, le Tchad», affirme Mahamat Nour.

En conclusion, le CONITE réaffirme sa disponibilité et son ouverture au dialogue avec son partenaire institutionnel, le Gouvernement Tchadien, en particulier le Ministère des Finances et du Budget.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *