Au moins 48 personnes ont été tuées et plus de 152 blessées dans des affrontements entre l’armée sud-soudanaise et les forces de l’opposition dans une ville frontalière du nord-est, ont rapporté dimanche les médias locaux, citant le gouverneur de l’État.
Les affrontements ont débuté samedi lorsque les forces du Mouvement populaire de libération du Soudan en opposition (SPLM-IO) ont attaqué une base des Forces de défense du peuple du Soudan du Sud (SSPDF) à Burebiey, une ville située le long de la frontière avec l’Éthiopie, dans le comté de Nasir, État du Haut-Nil, a déclaré le gouverneur James Koang à la radio locale Eye Radio.
Le gouverneur a précisé que, selon les rapports reçus, plus de 48 membres du SPLM-IO et de la milice alliée, l’armée blanche, ont été tués et plus de 148 blessés, tandis que les SSPDF n’ont enregistré aucune perte humaine et seulement quatre soldats ont été blessés.
James Koang a appelé au calme et demandé aux forces de l’opposition de cesser les attaques contre l’armée.
« Nous sommes pour la paix, et si quelqu’un souhaite nous parler, nous sommes disponibles », a-t-il déclaré.
Le Soudan du Sud a accédé à l’indépendance en 2011, mais a sombré dans une guerre civile deux ans plus tard.
La mise en œuvre de l’accord de paix de 2018 a été lente, et les tensions récentes ont augmenté après des affrontements meurtriers entre l’armée blanche, un groupe rebelle allié au premier vice-président Riek Machar, chef de l’opposition principale SPLM-IO, et les SSPDF dans le comté de Nasir, dans l’État du Haut-Nil.
En mars, le président Salva Kiir Mayardit avait placé Machar et son groupe en résidence surveillée, suite à de violents affrontements entre l’armée blanche et les forces gouvernementales dans l’État du Haut-Nil.
Le 11 septembre, Kiir a suspendu Machar et le ministre du Pétrole, Puot Kang Chol, tandis que le ministre de la Justice les accusait le même jour de plusieurs crimes, dont trahison et meurtre.
Tchadmedia avec Anadolu Agency-FR

