A quelques jours des élections du Conseil National de la Jeunesse du Tchad (CNJT), prévues les 28 et 29 octobre à Abéché, dans la province du Ouaddaï, trois candidats à la présidence de ce Conseil ont publiquement dénoncé des irrégularités qu’ils estiment susceptibles de compromettre la sincérité du processus électoral.
Selon eux, l’appel à candidatures aurait été diffusé tardivement, réduisant le temps de préparation pour les organisations de jeunesse intéressées. Ils contestent également le recours au scrutin par listes, jugeant cette modalité non conforme aux statuts du CNJT, qui privilégieraient un vote individuel pour assurer une équité entre les candidats.
La décision de délocaliser le congrès électif à Abéché sans consultation préalable du Bureau exécutif a également suscité des critiques et un sentiment d’incompréhension au sein de la jeunesse associative.
Malgré des efforts de médiation et des discussions avec le comité d’organisation, les candidats affirment n’avoir constaté aucune volonté de trouver des solutions pour garantir un scrutin équitable. Face à cette situation, ils envisagent des actions alternatives.
“En l’absence d’un consensus, nous assumerons nos responsabilités et organiserons un congrès inclusif et légitime à N’Djamena, afin de préserver la dignité et la nature démocratique du CNJT”, a déclaré Bonheur Mortordé, porte-parole du groupe.
Les trois candidats appellent les pouvoirs publics, les organisations de jeunesse et les partenaires du CNJT à se mobiliser pour garantir le respect scrupuleux des textes réglementaires et préserver la crédibilité de l’institution, censée incarner l’unité et la maturité de la jeunesse tchadienne.



Idriss Mahamat Doungous
