Des centaines d’écoles du centre-nord du Nigeria ont été fermées indéfiniment jeudi pour des raisons de sécurité, quelques jours seulement après qu’une attaque menée par des hommes armés inconnus a visé une église, faisant trois morts et entraînant l’enlèvement de 30 fidèles.
Le département de l’Éducation a ordonné la fermeture immédiate des écoles situées dans les zones d’administration locale d’Ifelodun, Ekiti, Irepodun, Isin et Oke Ero, dans l’État de Kwara, afin de protéger les élèves face à un risque d’intrusion de groupes armés cherchant à se dissimuler lors d’opérations sécuritaires en cours.
Lundi, des hommes armés avaient tué trois membres de l’Église Christ Apostolic à Eruku, dans la zone d’Ekiti, avant d’enlever 30 autres personnes dont on est toujours sans nouvelles.
Dans un communiqué, le commissaire à l’Éducation et au Développement du capital humain, Lawal Olohungbebe, a indiqué que ces directives ont été émises alors que les autorités renforcent les mesures destinées à protéger les élèves d’éventuels mouvements d’hommes armés.
« Ces mesures sont nécessaires pour sécuriser nos écoles et empêcher les criminels d’utiliser les élèves comme boucliers », a-t-il déclaré.
Le Nigeria est confronté à des défis sécuritaires depuis plus d’une décennie, marquée notamment par l’enlèvement, en 2014, de 270 lycéennes de Chibok par le groupe terroriste Boko Haram, dans l’État de Borno.
Depuis, plus de 500 élèves ont été enlevés, les groupes armés profitant des zones faiblement contrôlées pour exiger des rançons lucratives.
Le gouvernement nigérian a promis d’intensifier les opérations contre les ravisseurs, mais l’insécurité persiste, laissant de nombreuses écoles vulnérables.
Lundi également, des hommes armés inconnus ont enlevé 25 élèves dans une école de l’État de Kebbi, dans le nord-ouest du pays, tandis que le directeur adjoint et un agent de sécurité ont été abattus pour avoir résisté.
Le président Bola Tinubu a ordonné aux agences de sécurité d’agir rapidement pour retrouver les élèves enlevées dans l’État de Kebbi.
Il a également appelé les communautés à travers le pays à partager informations et renseignements afin d’aider l’armée, la police et les forces de sécurité à assurer la protection de leurs localités.
Tchadmedia avec Anadolu Agency-FR