Décryptage des actualités de la semaine des pays du bassin du lac Tchad avec Al-Amin Mohamed Abba Seid, ce 23 février

Analyste politique de la radio sous-regionale Ndarason (NRI), basée à Farcha, Al-Amin Mohamed Abba Seid fait le décryptage des actualités des pays de la sous-region du bassin du lac Tchad à travers leurs médias en ligne.

Radio Ndarason : la revue des sujets saillants dans la presse de la sous-région et d’ailleurs sur la sous-région, commence avec la nouvelle selon laquelle au Nigeria: 19 personnes tuées dans deux attaques de “bandits” dans le nord-ouest, rapporte, SLATEAFRIQUE. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine :le journal américain en ligne, SLATEAFRIQUE, rapporte dans son édition du 8 février 2021, que des hommes armés ont tué au moins 19 personnes samedi dans deux attaques de villages de l’Etat de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, a-t-on appris lundi des autorités locales.
Depuis près de dix ans, le nord-ouest et le centre du Nigeria sont en proie aux violences de groupes criminels surnommés “bandits”, qui multiplient les enlèvements contre rançons et volent le bétail.
“Ces civils ont été tués par des bandits armés dans le village de Kutemeshi, à Birnin Gwari, et dans le village de Kujeni, à Kajuru”, a déclaré dans un communiqué le commissaire aux affaires internes de l’Etat de Kaduna, Samuel Aruwan, qui précise que le nombre de victimes s’élève à 19.
“Plusieurs autres villageois ont été blessés par balle”, a-t-il ajouté.
Samedi soir, des bandits sont arrivés à moto dans le village de Kutemeshi où ils ont pillé plusieurs magasins, tué 14 personnes et blessé plusieurs autres, détaille le communiqué des autorités.
Pour rappel le mois dernier, des hommes armés ont tué 12 personnes et enlevé trente autres dans l’attaque de trois villages dans la zone de Birnin Gwari et dans l’Etat voisin de Katsina.
Ces bandes criminelles se cachent souvent dans des camps dans la forêt de Rugu, qui s’étend sur quatre Etats du nord et du centre du Nigeria: ceux de Katsina, de Zamfara, de Kaduna, et du Niger.
Ces bandes criminelles sont motivées par l’appât du gain, mais certaines ont tissé des liens forts avec les groupes jihadistes présents dans le nord-est.
Ces violences ont fait plus de 8.000 morts depuis 2011, et forcé plus de 200.000 personnes à fuir leur domicile, selon un rapport du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) publié en mai 2020.

Radio Ndarason: Sécurité toujours: 3400 militaires ont combattu les terroristes dans la Zone des trois frontières, selon LE FASO,. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : le journal burkinabé en ligne, LE FASO, rapporte dans sa livraison du 5 février 2021 que du 2 janvier au 3 février 2021, des militaires burkinabè, maliens, nigériens et français ont conduit une opération dans la Zone des trois frontières contre des groupes armés terroristes.
Baptisée « Eclypse », l’opération a regroupé 3400 militaires dont 1500 Français, 900 Burkinabè, 850 Maliens et 150 Nigériens.
Selon le rapport de la Force Barkhane, l’opération avait pour missions de lutter contre les groupes armés terroristes dans leurs zones de refuge du Gourma, de poursuivre le processus de « sahélisation » des opérations et de desserrer l’étau sur la RN16 qui relie Gao à Gossi en passant par Hombori et alléger la pression sur le Centre du Mali.
L’opération a concerné une zone de près de 400 kilomètres de front et 200 kilomètres de profondeur. Elle a nécessité 500 véhicules, d’hélicoptères de manœuvre et d’aéronefs de transport tactique..
Dans le secteur Hombaori-Boulikessi et à la frontière malo-burkinabè, les troupes des pays de la sous-région et les militaires français ont travaillé en synergie dans cette lutte contre le terrorisme

Radio Ndarason: Sécurité encore : Niger : Le président du Niger a reçu le ministre tchadien des armées, selon ALWIHDA. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : Le journal tchadien, ALWIHDA rapporte dans sa livraison du 8 février 2021 , que le chef de l’État nigérien Issoufou Mahamadou, a reçu dimanche 7 février 2021, une délégation tchadienne conduite par le ministre tchadien en charge des armées, général Mahamat Abali Salah.
La rencontre s’est déroulée en présence du ministre nigérien de la Défense nationale, Prof. Issoufou Katambé, des responsables du G5 Sahel, de la Force Conjointe du G5 Sahel et de la Force Barkhane, a précisé la présidence du Niger.
La délégation tchadienne a séjourné au Niger dans le cadre des échanges réguliers avec les autorités nigériennes et dans le cadre de la défense et de la sécurité de nos deux pays’, a indique M. Abali Salah.
“Nous avons transmis les salutations du Maréchal Idriss Déby Itno à son homologue, le président Issoufou Mahamadou. Nous avons aussi rendu compte des préparatifs du Sommet du G5 Sahel qui va se dérouler dans quelques jours à N’Djamena”, a souligné le ministre tchadien.

Radio Ndarason: Sécurité en fin : Nigeria: reddition d’un des responsables du rapt de centaines de garçons,; AFP . Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine :L’Agence France Presse, AFP , rapporte dans une dépêche on du 9 février 2021 que le chef d’un des groupes criminels responsables de l’enlèvement de plus de 300 garçons en décembre dernier dans le nord-ouest du Nigeria s’est rendu aux autorités en échange d’un accord d’amnistie, a affirmé mardi le gouvernement de l’Etat de Zamfara.
Le 11 décembre 2020, Awwalun Daudawa et des dizaines d’hommes armés avaient kidnappé au moins 344 garçons dans un pensionnat de la ville de Kankara, dans l’Etat voisin de Katsina.
Ils avaient agi pour le compte du groupe djihadistes Boko Haram, qui avait revendiqué le rapt dans une vidéo, mais dont le bastion se trouve à des centaines de kilomètres, dans le nord-est du Nigeria.
Ce rapt était intervenu alors que le président Muhammadu Buhari, originaire de l’Etat de Katsina, effectuait une visite d’ordre privé dans cette région.
Les enfants avaient été libérés après une semaine de captivité à la suite de négociations entre ces gangs et les gouvernements de Katsina et Zamfara.
Awwalun Daudawa s’est rendu aux autorités locales lundi avec six membres de son groupe armé, a déclaré le porte-parole du gouvernement local, Zailani Bappa, dans un communiqué.

Radio Ndarason: économie, marché du pétrole : le pétrole franchit la barre des 60 dollars, selon FINANCIAL AFRIK. Qu’est ce que vous en dites de plus ?

Al-Amine : le journal pan-africain des affaires, FINANCIAL AFRIK, rapporte dans sa livraison du 8 février 2021, que le baril de Brent gagnait lundi 1,26% à 60,19 dollars, son plus haut depuis janvier 2020, dans le sillage des marchés qui accueillent avec espoir les campagnes de vaccination contre le Covid-19 et les promesses d’un nouveau plan de soutien économique américain. Une nouvelle qui devrait faire pousser des ouf de soulagement au Nigeria, en Angola et, entre autres, dans les pays de la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) suspendus aux soubresauts de l’or noir. Charriant les optimismes épars de par le monde et atténués par les variants britannique, sud-africain et brésilien, le baril de pétrole traduit le rapport entre l’offre et la demande mais aussi les projets de relance de par le monde nets de la somme des tensions géopolitiques.
L’optimisme quant au redémarrage de l’économie mondiale l’emporte désormais sur la peur d’un risque d’enlisement de la planète dans la lutte contre le covid-19. Le départ tonifiant de Donald Trump et l’arrivée de Joe Biden rassure quant aux perspectives des relations plus apaisées entre Washington et Pékin. Le concubinage entre le libéralisme et le communisme peut reprendre au gand bonheur du capital.
Voilà plusieurs semaines que le brut est orienté à la hausse, une tendance appuyée par la perceptive d’un puissant stimulus budgétaire américain au moment où la situation sanitaire offre des motifs d’optimisme. La secrétaire au Trésor américain Janet Yellen a dit espérer un retour au plein emploi en 2022 si le plan de sauvetage de l’économie (1 900 milliards de dollars) proposé par Joe Biden et soutenu par le FMI était approuvé. Les derniers chiffres indiquent que le rythme des nouvelles contaminations au coronavirus est au plus bas depuis octobre, tandis que les campagnes de vaccination sont lancées dans de nombreux pays.
S’exprimant dans le Washington Post, Kristalina Georgieva a souligné la nécessité de maintenir les aides gouvernementales dans le monde alors que les pays ne se redressent pas tous au même rythme. «Je vois un grand risque dans cette grande divergence», a-t-elle souligné.Rappelant l’importance de la vaccination, la directrice du FMI a estimé que cela pourrait augmenter le PIB mondial de 9.000 milliards de dollars d’ici 2025. Au total, «60% de ces gains iraient aux pays en développement et 40% aux économies avancées. En d’autres termes, un excellent rapport qualité-prix

C’était le décryptage des actualités par Al-Amin Mohamed Abba Seid, Collaborateur de la radio sous-regionale Ndarason.

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