GUÉRA / SOCIÉTÉ : Saison des mangues en pleine effervescence malgré les défis

À Mongo, chef-lieu de la province du Guéra, la saison des mangues bat son plein en ce mois d’avril. Dans les marchés, les rues et les grandes artères de la ville, les étals colorés de ce fruit se multiplient, annonçant une période favorable aussi bien pour les commerçants que pour les consommateurs. Proposées entre 25, 50 et 100 FCFA l’unité, elles constituent une option très appréciée.

Comme chaque année à pareille époque, les mangues provenant des villages environnants tels que Bardangal, Tounkoul, Bidjire, Membegna etc. affluent vers les marchés de la ville.

Ce mercredi 16 avril, jour de marché hebdomadaire de Mongo dans la province du Guera, l’activité est particulièrement intense. Au marché, une foule dense de vendeurs et de passants se presse. À l’intérieur, plusieurs charrettes chargées de mangues sont stationnées, entourées de grossistes qui proposent leurs marchandises, disposées en tas ou dans des bassines, aux revendeuses locales.

Fatima Ratou, jeune vendeuse du quartier secteur 5, constate avec satisfaction une baisse des prix par rapport à l’année précédente. «Je viens chercher des mangues. À 4000 FCFA le carton cette année, c’est nettement plus abordable comparé aux 7000 ou 8000 FCFA de l’an dernier», témoigne-t-elle.

Cette tendance à la baisse est confirmée par d’autres commerçants, même si l’offre semble moins abondante que les années précédentes.

Mahamat Saleh Djarate, grossiste au marché de Mongo, évoque les difficultés rencontrées cette saison. «Malgré des prix attractifs, le marché est difficile. La chaleur intense nous oblige à écouler nos produits au plus vite pour éviter qu’ils ne se gâtent», explique-t-il.

Au-delà des conditions climatiques, l’état des infrastructures routières constitue également un obstacle. Akouna Tchere, un commerçant originaire de Bidjire, met en lumière ce problème : « Le prix des mangues est abordable, mais il faut admettre que l’état des routes est déplorable. Nous nous déplaçons en charrettes, ce qui nous empêche de transporter les mangues en grande quantité, par crainte qu’elles ne pourrissent. »

Malgré ces obstacles, la saison des mangues 2025 à Mongo s’annonce sous de meilleurs auspices que la précédente, avec des prix plus accessibles pour les consommateurs, même si les commerçants doivent composer avec les défis logistiques et climatiques habituels de la province.

Mahamat Seid Dogo

Correspondant Tchadmedia