
#TCHAD: Le GCAP dénonce les menaces à l’encontre de son porte-parole, Max Kemkoye
Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a fait, ce lundi 12 mai, une déclaration dénonçant une série de menaces graves, d’intimidations et de répressions ciblées contre ses leaders
Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a fait, ce lundi 12 mai, une déclaration dénonçant une série de menaces graves, d’intimidations et de répressions ciblées contre ses leaders et militants. Au cœur de cette déclaration figure la dernière menace proférée contre Max Kemkoye, porte-parole du GCAP et président d’un des partis membres.
Dans une déclaration sans concession, le GCAP accuse le pouvoir en place de Mahamat Idriss Déby d’instaurer une « machine de destruction » contre les voix discordantes. Selon les auteurs de la déclaration, les atteintes aux libertés fondamentales sont systématiques et méthodiques, visant à étouffer toute opposition crédible.
« Dire la vérité au Tchad, c’est s’exposer ou aller tout droit à la guillotine », affirme le GCAP.
Parmi les restrictions citées figurent les interdictions d’accès aux médias publics, le refus de location de salles privées, les traques physiques, les mises sur écoute et les sanctions contre des fonctionnaires apparentés aux partis membres du GCAP. Une situation jugée alarmante par les opposants, qui estiment que ces manœuvres visent à « effacer » l’opposition véritable.
« Le pouvoir en place est semblable à une colonie de morts et autres vampires avec à leur tête, le Dracula qui ont pris d’assaut le Tchad », déclare le GCAP.
La dénonciation ne s’arrête pas aux seules autorités. Le GCAP interpelle également certaines formations politiques dites d’opposition, qu’il accuse de compromission avec le pouvoir de transition. Pour le groupe, la tentative actuelle du régime de créer un « cadre de dialogue politique » n’est qu’une mascarade destinée à simuler une démocratie vidée de son sens.
« Le changement ne se négocie pas. C’est un combat du courage, de la vérité et de la volonté inlassable », insiste le GCAP.
Malgré les pressions, les leaders du GCAP affirment qu’ils poursuivront leurs activités politiques sans céder à la peur. Ils annoncent la mise en place de moyens technologiques et stratégiques pour faire face aux menaces et assurer leur sécurité.
Enfin, les membres du groupe concluent sur une mise en garde claire: « Tous les régimes qui ont opté pour l’utilisation de la violence et de la peur n’ont pas réussi à faire courber le Peuple tchadien. Le destin de ce régime ne sera pas différent. »
Cette déclaration s’inscrit dans un climat politique tendu au Tchad, à la veille d’enjeux majeurs pour la stabilité du pays et sa transition politique post-MPS. Le GCAP, en se positionnant comme une opposition « de principe », veut incarner une alternative crédible face à ce qu’il qualifie de dérive autoritaire.
Taha Gamaradine Taha