Environnement: Le Tchad à l’épreuve du changement climatique

Cinquième plus grand pays d’Afrique, le Tchad dispose des zones où règne un climat très chaud et cela malgré qu’il est aussi un pays de fleuve. Il y a d’abord le Chari, le plus grand fleuve du pays (long de 1 200 km), prend sa source en Centrafrique. Son affluent le Logone est aussi un fleuve de 1 000 km long.

De l’avis de certains spécialistes, la chaleur intense ( la température pourrait même grimper à 45 degrés à l’ombre) qui se sévit durant plusieurs mois au Tchad trouve en partie son explication dans la situation d’enclavement du pays. Il n’a accès à aucun mer et le taux de précipitations annuelles est souvent faible. Ce qui rend le pays très vulnérables aux sécheresses et autres calamités.

En outre, le Tchad est confronté à une grave dégradation de l’environnement, fragilisé par les variabilités du climat. Cette fragilité particulière se renforce et s’illustre par l’intermittence ou l’augmentation des précipitations entrainant de fréquentes sécheresses, inondations et invasions acridiennes. 

La vulnérabilité du pays est aussi accentuée par une désertification galopante du nord vers le sud du pays. Cette situation entraîne une réduction des zones propices à l’agriculture et à l’élevage, et une régression des zones de pâturage du bétail. Subséquemment, des conflits entre éleveurs et agriculteurs se font récurrents à travers le pays. 

Selon les prévisions, le Tchad continuerait de se réchauffer et de s’assécher tout au long du 21ème siècle, affaiblissant les rendements de l’agriculture et encourageant des pratiques de pâturage plus néfastes. 

L’Etat tchadien et ses partenaires doivent accélérer la mise en œuvre de leurs programmes de mitigation et de renforcement de résilience des populations en proie aux aléas crées par le changement climatique. 

 

Goukouni Abakar Ahmat