Plus de 7 millions de Sénégalais se rendent aux urnes ce dimanche 17 novembre pour élire 165 députés lors de cette élection législative anticipée décrétée par le pouvoir actuel.
Au total, 41 listes de coalitions et de partis politiques sont en compétition pour ces 165 sièges, dont le parti au pouvoir, Pastef, ainsi que la coalition Takku Wallu Sénégal, dirigée par l’ex-président Macky Sall. L’ancien Premier ministre Amadou Bâ dirige également sa propre coalition dans l’espoir de remporter une majorité à l’Assemblée nationale.
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a accompli son devoir civique ce matin. Il a appelé ses concitoyens à continuer à cultiver la paix et la sérénité qui symbolisent la démocratie sénégalaise. Il a souligné l’importance de l’Assemblée nationale et des députés dans le fonctionnement de la République. Bassirou Diomaye Faye a également invité les candidats et militants à respecter les résultats qui sortiront des urnes.
La tête de liste de Pastef, Ousmane Sonko, a également exercé son devoir citoyen en votant dans la ville de Ziguinchor dont il a été jadis le maire.
Tchadmedia a interrogé l’analyste politique tchadien Azoudoum Aweina Gédéon pour obtenir son point de vue sur ces élections législatives anticipées au Sénégal.
Selon lui, « ces élections législatives anticipées, résultant de la dissolution de l’Assemblée nationale, étaient déjà prévisibles en raison de l’élection du nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui avait besoin du vote du parlement pour faire passer les réformes promises lors de la présidentielle de mars 2024 ».
L’analyste politique ajoute que ces élections se déroulent à un moment où les Sénégalais sont plus que jamais divisés et confrontés à des violences physiques et verbales qui font craindre des conflits civils majeurs.
Azoudoum Aweina Gédéon poursuit en déclarant : « Historiquement, il est connu que chaque fois que le pouvoir exécutif change de mains, les Sénégalais ont presque mécaniquement accordé la majorité au parti au pouvoir afin de lui donner les leviers nécessaires pour mener à bien le programme politique sur lequel le président a été élu. »
Pour conclure, l’analyste politique tchadien estime que Pastef pourrait remporter une majorité à l’Assemblée nationale sénégalaise , « actuellement, encore plus, le Pastef jouit d’une popularité croissante et la politique d’Ousmane Sonko est massivement approuvée par le peuple. Le Pastef pourrait réussir une victoire écrasante, même si Ousmane Sonko a commis plusieurs erreurs politiques ces dernières semaines », a-t-il déclaré.
D’après plusieurs médias locaux sénégalais dont le média d’État RTS, la participation électorale est faible par rapport à celle de l’élection présidentielle dernière.
Ces élections législatives anticipées décrétées par l’actuel président Bassirou Diomaye Faye interviennent dans un contexte où les députés issus de l’opposition bloquent les lois proposées par le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko. Le Pastef a besoin d’une majorité au parlement pour faire passer et adopter ses lois par les nouveaux députés notent plusieurs observateurs.
Le Sénégal a connu ses dernières élections législatives le 31 juillet 2022 sous le régime de l’ex-président Macky Sall.
Galami Ahmat Galami
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