Les pays participant à la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2024 (COP29) à Bakou ont adopté comme objectif financier mondial la mobilisation de 300 milliards de dollars par an pour aider les pays les plus pauvres à faire face aux impacts du changement climatique.
L’accord en question remplace les promesses antérieures des pays développés de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays pauvres. Ces engagements ont été honorés en 2022, après un retard de deux ans.
Cet accord fixe également les règles d’un marché mondial pour l’achat et la vente de crédits de carbone, dont les partisans espèrent qu’il permettra d’investir massivement dans des projets visant à lutter contre le réchauffement de la planète. Les nations riches, telles que les pays de l’Union européenne et les États-Unis, devraient contribuer à la réalisation de cet objectif financier.
Les pays en développement qui souffrent des effets du changement climatique, tels que les tempêtes, les inondations et les sécheresses, sont confrontés à des défis importants engendrant des pertes financières massives. Ces derniers avaient considéré la proposition de l’Azerbaïdjan prévoyant un montant de 250 milliards de dollars par an comme « insuffisant ». Cette somme a ensuite été revue à la hausse, passant à 300 milliards de dollars, afin de sortir les négociations de l’impasse où elles s’étaient enlisées.
Le sommet était censé s’achever vendredi, mais a dû être prolongé pour permettre aux négociateurs de près de 200 pays de parvenir à un accord sur un plan mondial de financement de la lutte contre le changement climatique pour la décennie à venir.
Malgré les progrès accomplis, des inquiétudes subsistent encore quant aux modalités de financement.
Par ailleurs, les discussions ont fait apparaître des divisions profondes entre les gouvernements des pays riches, soumis à des contraintes financières internes, et les pays en développement, sceptiques quant à la capacité de ces promesses à répondre à leurs besoins.
Selon un groupe d’experts indépendants des Nations Unies, le besoin d’aide extérieure est estimé à environ 1 000 milliards de dollars par an jusqu’en 2030, et devrait atteindre 1 300 milliards de dollars par an d’ici 2035. Pour atteindre cet objectif, l’accord prévoit une augmentation significative des prêts des banques multilatérales de développement ou l’annulation de la dette des pays pauvres. D’autres pays donateurs sont également encouragés à participer à la fourniture du soutien financier nécessaire.
Chandni Raina, la représentante de la délégation indienne lors de la session de clôture de la COP29, a déploré l’adoption de cet accord, en déclarant : « Ce document n’est rien d’autre qu’une illusion d’optique ». Elle a ajouté que cet accord ne suffira pas à relever les énormes défis auxquels l’humanité tout entière devra faire face.
De son côté, le Secrétaire exécutif des Nations Unies pour le changement climatique, Simon Stiell, a reconnu les difficultés extrêmes de ces négociations, tout en louant le résultat final, le qualifiant de « police d’assurance pour l’humanité ». Le responsable onusien a finalement précisé que l’accord contribuera à promouvoir les énergies propres et à protéger la vie de milliards d’individus.
Tchadmedia avec QNA
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