Société : Les marchés de Diguel et Dembé, entre embouteillage et insécurité 

Une équipe de Tchadmedia a fait un tour aux marchés de Diguel et Dembé respectivement dans le 8e et 6e arrondissements de la capitale. Le constat est le même, désolant. La circulation est difficile et l’insécurité ambiante.

 

A Diguel, les vendeurs des marchandises occupent anarchiquement les artères publiques. Cette situation est devenue un casse tête pour les usagers tant la route est obstruée et le passage très difficile. 

Très tôt le matin, les étals s’installent au bord de la route, grignotant une bonne partie du goudron, et ce jusqu’à 18h.

Interrogés par l’équipe de Tchadmedia, les usagers accusent les agents de force de l’ordre de complicité. ” Les policiers qui sont juste à côté ne font rien. Ils regardent les étals occupés le goudron mais laissent faire”, vocifère un habitué de l’endroit, très remonté. 

Un autre exprime son étonnement de voir ces vendeurs obstrués la route alors qu’il y a de la place à l’intérieur du marché. Il trouve la mairie très complaisante. ” La mairie doit organiser ces vendeurs. Elle doit les faire entrer à l’intérieur du marché “.

Au marché de Dembé, la situation n’est pas parfaite non plus. 

Le désordre est entretenu par les vendeurs sous les barbes des agents de sécurité. 

 

La circulation aux heures de pointe est exécrable. A cela s’ajoute une insécurité permanente qui pèse sur les usagers. De vols, des agressions physiques sont entre autres faits dénoncés par les personnes interrogées. ” J’évite toujours de passer le soir par là. Il y a trop d’agression”, se plaint un passant.

” il y a un mois, les bandits ont arraché le sac d’une dame en plein jour et au vu et au su de tout le monde!”, s’exclame un autre.

” Le marché de Dembé est devenu un endroit très dangereux “, avertit un autre usager.

A cette situation qui crée l’insécurité et l’embouteillage s’ajoute la part de pagaille qu’ajoutent les chauffeurs de bus urbains et interurbains de l’autre côté de la route. ” Les bus des agences et les mini-bus occupent tellement la route qu’il est devenu très difficile de circuler”, se plaint un motocycliste.

 

A l’est du marché de Dembé, les vendeurs de légume et les propriétaires des discothèques occupent également anarchiquement la route. Encore une fois les agents de force de l’ordre et la mairie sont indexés par les usagers interrogés pour en être en complices.

 

Batoul Yaya Ramadane (stagiaire)