TCHAD/SOCIETE… Les moutons devenus de l’or pour cette fête de Tabaski 

Ph/ Taha Gamaradine @Tchadmedia
Ph/ Taha Gamaradine @Tchadmedia

La cherté des moutons à l’approche de la fête de Tabaski “Aïd El-Adha” et le faible engouement au grand marché de N’Djamena suscitent l’inquiétude des fidèles et des vendeurs. 

 

En effet, à quelques jours de la célébration de l’Aïd El-Adha, les prix des moutons ont atteint un niveau record, rendant l’achat d’un animal à sacrifier pour la fête difficile pour de nombreuses familles. Actuellement au marché de bétail de Diguel, le meilleur prix pour un mouton vacille entre 40 et 45 milles franc CFA.

 

Les vendeurs des moutons au marché de bétail de diguel affirment que la situation est due à une combinaison de facteurs notamment la sécheresse qui a affecté l’élevage dans certaines régions ainsi que l’augmentation des coûts liés à l’alimentation et aux soins des animaux.

 

« Nous comprenons les préoccupations des fidèles, mais nous ne pouvons pas vendre à perte. Les coûts de production sont élevés et nous devons couvrir nos dépenses », explique Issa, un vendeur des moutons.

 

Les fidèles expriment leur frustration face à cette situation. « C’est devenu trop cher d’acheter un mouton pour la fête. Les prix sont excessifs et beaucoup de gens ne pourront pas se permettre d’en acheter un cette année », déplore Bachir, un habitant de N’Djamena. « La fête perd de son sens si nous ne pouvons pas nous procurer un mouton à un prix abordable », ajoute-t-il.

 

Sur les grands marchés de la capitale tels que le marché à mil, le grand marché, le marché de diguel et bien d’autres, l’on assiste à un faible engouement des fidèles pour l’achat des produits comparativement à l’ambiance Prévalue en prélude de la fête de ramadan. 

 

Face à ce faible fréquentation des clients, les vendeurs se plaignent « cette fête est appelée par les Tchadiens “fête de viande”. Tous les yeux sont tournés vers les marchés de bétail en ce moment. Ce qui veut dire que nous qui vendons les habits et d’autres objets, nous ne sommes pas intéressants pour les clients», explique Moustapha un vendeur des habits. « A l’approche de l’Aïd nous avons fait es commandes de grandes choses mais avec ce faible engouement, je pense que ça va pas bien se passer. Mais dans tous les cas, on remercie Dieu», ajoute un autre vendeur.

En attendant, les fidèles continuent de chercher des alternatives pour pouvoir célébrer la fête de Tabaski malgré la cherté des moutons. Pour beaucoup, l’essentiel est de pouvoir célébrer la fête dans l’esprit de partage et de solidarité, quel que soit le moyen utilisé pour y parvenir.

 

Taha Gamaradine Taha