INONDATIONS_AU_TCHAD : Et si on avait anticipé les dispositions à prendre ?

Le ciel a été clément au point que plusieurs quartiers de la ville de N’djamena ont été considérablement inondés et le sont jusqu’au moment où nous mettons cet article en ligne. On dénombre des milliers de sinistrés évacués et une dizaine de morts.
Ce constat apocalyptique se rencontre dans les quasi 23 provinces du pays.
Et pourtant, ce phénomène qui a conduit à la paralysie, sinon à l’arrêt de pans entiers de notre économie (sans compter évidemment les dégâts matériels et humains), est bien anticipable.

L’ ANTICIPATION….

La saison pluvieuse se prépare à l’avance. Les canalisations et les caniveaux devraient être curés et ramassés au minimum un mois avant les premières gouttes de pluie. Les autorités en charge de la prévention auraient dû garder un œil particulier sur les zones réputées inondables pour qu’en cas de fortes précipitations, des mécanismes d’évacuation de ces eaux puissent être systématiquement actifs, ce qui pourrait éviter au pays des dégâts de toute sorte.

Il est également à signaler que l’inondation de certains quartiers de N’djamena est le fait des entreprises des routes dont les travaux de réaménagement créent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent. Les ingénieurs en charge n’ont pas pensé a une alternative pour évacuer l’eau de pluies, en ce sens que les travaux ont rebouché les endroits dans lesquels stagnaient l’eau de cette zone. C’est le cas du quartier Amssinéné barrière. Les caniveaux de la chassée nouvellement construite restent inaccessibles, car les maisons restent en aval. Et pendant la pluie, les eaux de ruissellement qui sortent ne peuvent atteindre les caniveaux.

L’IMPLICATION DES MUNICIPALITÉS….

Nos autorités doivent mettre les bouchées doubles afin de préparer l’arrivée de la saison pluvieuse au moins un mois à l’avance. Chacun doit jouer sa partition et cela de concert avec les autres. La commune doit également jouer pleinement son rôle, celui de curer les caniveaux et de ramasser rapidement les débris qui en découlent. Il faut qu’on implique tous les médias du pays afin de lutter contre l’incivisme de certains citoyens et les sensibiliser à la sauvegarde des biens communs et de l’intérêt général. Car certains caniveaux et systèmes de canalisation sont rebouchés par les populations qui y jettent des ordres ménagers.

Moustapha Hamid Markass

Nos autorités doivent mettre les bouchées doubles afin de préparer l’arrivée de la saison pluvieuse au moins un mois à l’avance. Chacun doit jouer sa partition et cela de concert avec les autres.