Dans une circulaire, le Premier ministre a récemment interdit la vente des intrants nutritionnels. Cette décision suscite des interrogations sur leur présence sur les marchés. En effet, il est possible d’observer la vente de ces produits, destinés à lutter contre la malnutrition infantile. Connus sous le nom de “Plim-Plim”, ces intrants devraient normalement être distribués gratuitement dans les centres de santé aux enfants malnutris.
Comment se fait-il qu’ils se retrouvent sur les étals des commerçants ? Cette question mérite une réponse claire de la part des responsables concernés.
La décision d’interdiction du Premier ministre, prise le 3 octobre dernier, s’ajoute à d’autres arrêtés et notes circulaires, émis par le passé, mais sont restés lettre morte. Parmi ceux-ci figurent l’interdiction d’élever des ruminants et leur divagation en plein centre-ville, l’interdiction de jeter des eaux usées dans les rues ou encore celle d’équiper les véhicules de vitres teintées sans autorisation.
Plus récemment, la mairie a également interdit l’utilisation de chariots de transport tirés par des chevaux, communément appelés “karro”, dans le périmètre urbain ou interdiction de tir d’arme à feu pour célébrer le mariage.
Les exemples de refus systématique de nos concitoyens de respecter les décisions des autorités sont légion. Est-ce un signe de l’incivisme ? Ou bien est-il si difficile d’assurer le suivi et l’accompagnement des arrêtés qui s’accumulent sans être appliqués ?
Nos autorités devraient mettre en place des mécanismes efficaces pour faire respecter l’ordre et garantir le bien-être de tous. Espérons que cette énième mesure fut-elle émise du cabinet du Premier ministre ne tombe pas comme par le passé, dans les oreilles des sourds.
Moustapha Hamid Markass