Par Steven Ngarhokarial
Deux jours avant l’attaque barbare perpétrée par la nébuleuse Boko Haram dans la Province du Lac, le Chef de l’État, Mahamat Idriss Déby Itno, a alerté sur la crise qui sévit dans le monde musulman, en relevant notamment « la convoitise des puissances étrangères qui s’affrontent par procuration pour défendre leurs intérêts ».
Le Président Tchadien n’a pas manqué de pointer un doigt accusateur contre des leaders musulmans qui seraient impliqués dans ces drames qui font des milliers de victimes innocentes, selon ses propres termes.
Aussi curieux que cela puisse paraître, dans la nuit du 27 octobre dernier, la zone militaire de Barkaram, dans le Lac, a été attaquée par le groupe terroriste Boko Haram, faisant de nombreux morts et de blessés.
Les questions qui méritent d’être posées sont entre autres : est-ce la réplique des puissances étrangères qui s’affrontent par procuration au Moyen-Orient ? Si c’est le cas, au lieu de créer « l’opération Haskanite », pourquoi ne pas aller avec la « Colère de Bohoma » qui poursuit les mêmes buts ? Comment ces terroristes sont-ils parvenus à tendre de l’embuscade à l’armée alors que le niveau du Lac est inquiétant ? Le problème ne résiderait-il pas dans le non-respect des procédures de sécurité de base, des équipements et des formations inappropriées?
Dans ce combat, il ne faut pas oublier la marginalisation caractérisée de cette zone frontalière et l’absence d’infrastructures de base pour permettre l’instauration de l’autorité de l’État.
Cette menace de Boko Haram est à prendre au sérieux pour ne pas laisser libre voie aux mafieux qui disposeront des moyens nécessaires pour déstabiliser profondément le reste du pays si l’on n’y prend pas garde.
Aux vaillants Héros tombés sur les champs de Barkaram, que vos âmes reposent en paix. Soutien total à l’armée et au Peuple Tchadien !