x
#AES: La France a payé ‘’le prix de la mauvaise gouvernance politique’’ au Sahel, estime Emmanuel Macron
AES FRANCE

#AES: La France a payé ‘’le prix de la mauvaise gouvernance politique’’ au Sahel, estime Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron, a estimé que la France a payé ‘’le prix de la mauvaise gouvernance politique’’ au Sahel, après les revers enregistrés au Mali, au Burkina Faso

  • Publishedavril 24, 2025

Le président français Emmanuel Macron, a estimé que la France a payé ‘’le prix de la mauvaise gouvernance politique’’ au Sahel, après les revers enregistrés au Mali, au Burkina Faso et au Niger qui ont mis en évidence l’échec militaire et diplomatique de Paris dans cette région.

Le président de la République française s’exprimait depuis Madagascar dans un entretien accordé à TV5MONDE à propos de la situation au Sahel et dans l’est de la République démocratique du Congo.

À la question de savoir s’il avait des regrets par rapport à la décision de Bamako, de Ouagadougou et de Niamey de tourner le dos à la France au profit de la Russie, le chef de l’État français a déclaré : ‘’des regrets, moi j’en ai beaucoup pour la jeunesse de ces pays (…) parce que c’est une jeunesse à laquelle je suis éminemment attaché, parce qu’on a tellement fait avec ce pays, parce qu’on a des dizaines de jeunes soldats qui sont partis mourir pour éviter que les terroristes djihadistes prennent possession du pays. Mais je ne peux pas vous dire que je suis heureux.’’

Et d’ajouter : ‘’ Qu’est-ce qu’on a mal fait ? qu’est-ce qui s’est passé ? Ce qu’on a mal fait c’est qu’on n’a pas réussi à sortir de la réponse sécuritaire, j’ai pourtant redoublé d’efforts. Le premier sommet que j’ai fait en juillet 2017 avec tous les présidents de ce qu’on appelait à l’époque le G5- Sahel, j’ai dit il faut mettre des projets, il faut de la gouvernance, parce que sinon dès qu’on arrête un groupe terroriste, ils arrivent à réattirer des jeunes parce qu’il n’y a pas d’espoir et on a un peu payé le prix de la mauvaise gouvernance politique’’.

Emmanuel Macron a expliqué qu’il y avait ‘’un système politique dont les jeunes ont voulu se débarrasser, dont certains ont voulu se débarrasser et on a été emporté avec. Mais on n’était pas là par connivence, on était là parce que ces responsables politiques élus par leurs peuples nous avaient demandé de les protéger, et la Cédéao nous avait demandé de la protéger face au terrorisme djihadiste. Et on a fait ce qu’on devait faire’’.

’’À coup sûr le Mali ne serait plus un état uni si on n’avait pas intervenu en 2013’’, a insisté le dirigeant français expliquant qu’’’on est resté trop longtemps dans une posture de soutien sans que ça bouge sur les projets et sur la rénovation démocratique.’’

Et de poursuivre : ‘’Ensuite qu’est-ce qui s’est passé ? des putschs. Est-ce que ça représente un peuple, un putsch ? Non, parce que ce n’est pas une élection et donc je dirais ‘en bon Français’ ‘’The jury is still out’’, parce que la jeunesse, elle, ne s’est pas exprimée, elle n’a pas voté’’.

‘’Qu’est-ce qu’ils [les dirigeants à la tête du Burkina Faso, Mali et Niger] ont fait au bout de quelques années ? ils ont appelé, l’assureur en dernier de leur sécurité et pas de la sécurité de leurs peuples, les Russes’’, a déploré Emmanuel Macron, estimant que « les milices russes mettent la main sur les ressources et protègent les putschistes, et ne se battent pas contre le terrorisme’’.

En perte d’influence sur le continent africain, après les coups d’État successifs au Sahel, la France a décidé de réduire fortement sa présence militaire en Afrique. Le Niger, le Mali, la Centrafrique et le Burkina Faso, ont enjoint à Paris de retirer son armée de leurs territoires, où elle était historiquement implantée. L’armée française a quitté également le Tchad et a rétrocédé sa dernière base militaire au Sahel. Elle devrait faire de même au Sénégal et en Côte d’Ivoire.

Autant d’’’échecs’’, de ‘’déconvenues’’, et de ‘’faux pas’’, estime le Sénat français, qui dans un rapport de sa Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, publié fin janvier 2025 et intitulé ‘’Voir l’Afrique dans tous ses états’’, avait fustige la politique africaine durant les deux quinquennats d’Emmanuel Macron.

Tchadmedia avec Anadolu

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *