#INSÉCURITÉ : D’un bassin de rétention d’eau à un espace d’agression

Le bassin de rétention d’eau du quartier N’Djari, situé dans le 8ᵉ arrondissement de N’Djamena, autrefois un lieu de détente et de cultures maraîchères en saison sèche, est aujourd’hui devenu un espace marqué par l’insécurité et la peur. Ce passage, qui servait autrefois aux habitants pour circuler librement, est désormais un point de guet-apens où des criminels attaquent et dérobent les biens des citoyens qui l’empruntent. 

Les résidents, qui doivent traverser cette voie au quotidien pour se rendre à leurs activités, sont de plus en plus victimes de violences et de vols, rendant leur quotidien inquiétant et incertain. Les témoignages recueillis sont bouleversants : un conducteur de moto-taxi a tragiquement perdu la vie il y a quelques semaines, et sa moto a été volée. Plus récemment, deux assaillants sur une moto ont arraché le téléphone d’un passant vers 20 h. Dans leur fuite, ils ont percuté un autre motard, lui causant une fracture du pied. Également, un colonel de l’armée, aux alentours de 5 h, a été agressé et sa moto emportée la semaine écoulée. Dans certains cas, des riverains ont réussi à intervenir à temps, empêchant des drames encore plus graves. 

Un habitant confie son anxiété face à la situation : « Je ne me sens plus en sécurité lorsque je dois emprunter cette route pour aller travailler. Il y a quelques semaines, j’ai été témoin d’une agression violente et, depuis, chaque passage ici me remplit de peur. » 

Face à cette montée de la violence, les habitants appellent à une réaction rapide des autorités pour restaurer la sécurité. « Nous avons besoin de patrouilles régulières pour dissuader les criminels et rassurer la population. L’installation de lampadaires tout autour du bassin permettrait de réduire les risques. Il est grand temps de prendre des mesures concrètes afin que nous puissions retrouver une certaine sérénité », insiste un autre résident. 

Il est profondément regrettable que ce bassin de rétention, qui devrait être un espace bénéfique pour la communauté pendant la saison sèche, soit devenu un terrain propice aux agressions et aux vols. 

Les citoyens du quartier N’Djari méritent de vivre dans un environnement sûr, où ils peuvent circuler sans crainte pour leur intégrité physique ou leurs biens. Il est impératif que les autorités compétentes agissent rapidement pour rétablir l’ordre et redonner confiance aux habitants. 

Taha Gamaradine Taha