
MONGO: À quelques jours de l’Aïd El-Fitr, les familles se préparent à fêter malgré les contraintes financières
À quelques jours de la célébration de l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du mois sacré du Ramadan, les marchés de Mongo débordent d’activité. Entre préparatifs festifs et défis économiques, les
À quelques jours de la célébration de l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du mois sacré du Ramadan, les marchés de Mongo débordent d’activité. Entre préparatifs festifs et défis économiques, les habitants cherchent à maintenir l’esprit de cette fête malgré des contraintes financières.
Les allées du marché sont bondées : familles et acheteurs parcourent les stands à la recherche de tenues traditionnelles, de pâtisseries et des ingrédients essentiels pour les repas. Cependant, derrière cette animation se cache une réalité pesante : la hausse généralisée des prix.
Les ateliers de couture, eux, tournent à plein régime. Les tailleurs, sollicités comme jamais, répondent à une demande importante pour les tenues traditionnelles appelées « Captani ». Entre commandes urgentes et exigences des clients, les machines à coudre fonctionnent sans interruption, jour et nuit.
Khasim Saleh, tailleur à Mongo, témoigne : « Cette année, grâce à Ziz Mongo, nous avons pu travailler sans interruptions dues aux coupures. Nous espérons que cette fête se passera sans encombre. »
Si cette activité intense dynamise certains secteurs, elle ne masque pas les difficultés rencontrées par de nombreuses familles.
« Les prix sont tellement élevés que je ne peux plus acheter ce qu’il faut pour mes enfants », confie une mère de famille, exprimant un sentiment partagé par beaucoup. Fatimé Akouna, mère de quatre enfants, ajoute : « Autrefois, je pouvais acheter trois nouvelles tenues pour mes enfants. Aujourd’hui, une seule est un luxe. J’ai économisé pendant des mois, mais cela suffit à peine pour les habiller. »
Pour de nombreux ménages, les dépenses associées à la fête deviennent une source de stress, là où elles étaient synonymes de joie et de partage.
Les commerçants ressentent aussi la pression économique. Brahim Mahamat Abakar, commerçant de vêtements, explique : « Les coûts des marchandises ont augmenté, ce qui pèse sur mes charges. Pour éviter de vendre à perte, je n’ai eu d’autre choix que de revoir mes tarifs. »
Malgré les sacrifices imposés par ces contraintes, l’Aïd el-Fitr reste pour les fidèles musulmans un moment de solidarité et de célébration. Chacun, commerçants comme familles, fait de son mieux pour honorer cette tradition, en dépit des difficultés.
Mahamat Seid Dogo
Mongo pour Tchadmedia







