Dans un communiqué publié ce lundi 19 mai, le Parti Socialiste Sans Frontières (PSF) a vivement dénoncé l’arrestation du président du parti Les Transformateurs, Dr. Assyongar Masra Succès, survenu le 16 mai dernier à Ndjamena.
Le parti parle d’un « enlèvement arbitraire et sans procédure légale » et y voit un signe alarmant du recul de l’État de droit au Tchad.
Selon les déclarations du PSF, Dr. Masra aurait été emmené de force par des agents des forces de l’ordre sans aucun mandat judiciaire, ni justification officielle. Une situation jugée inacceptable par plusieurs formations de l’opposition, qui y voient une instrumentalisation flagrante de l’appareil judiciaire à des fins de répression politique.
« Cette pratique digne d’un régime médiéval enfreint les principes fondamentaux d’un État de droit pour tout Tchadien », déclare le communiqué du PSF.
« C’est une dérive autoritaire qui traduit le mépris grave du régime en place pour les libertés fondamentales et les aspirations démocratiques du peuple tchadien », ajoute-t-il.
Selon le PSF, cette arrestation musclée intervient dans un climat politique déjà tendu, un an après la mort tragique de Yaya Dillo Djerou Betchi, président du PSF, tué le 28 février 2024, dans des circonstances non élucidées. Le parti affirme ne pas oublié l’enlèvement non résolu de son Secrétaire Général, Gam Robert, survenu le 20 septembre 2024.
« Nous n’accepterons guère que le sort tragique réservé à notre héros national, Yaya Dillo Djerou Betchi, devienne la norme de gouvernance », lit-on dans le communiqué
« Si le gouvernement continue sur cette voie, il met gravement en danger la paix et la stabilité de notre nation », a-t-il ajouté.
Le PSF exige la libération immédiate et sans condition de Dr. Masra, placé en garde à vue depuis plus de 72 heures, en violation flagrante des délais légaux.
Face à ce qu’il qualifie de « manœuvres politiques dangereuses », le parti met en garde les autorités contre les conséquences d’une telle répression. Il appelle à un sursaut national pour défendre la démocratie, les droits humains et les libertés publiques.
« Plus jamais, aucun Tchadien ne doit être inquiété, séquestré ou perdre la vie pour ses opinions politiques », conclut le communiqué.
Taha Gamaradine Taha