À Ndjamena, les commerçants et les vendeurs ambulants utilisent les voies bitumées pour exposer leurs articles.
L’occupation des voies bitumées est devenue monnaie courante au Tchad, rendant ainsi difficile la circulation pour les usagers. Il suffit de prendre des axes comme Dembé Taradona et Diguel pour s’en rendre compte. Femmes, hommes et enfants exposent leurs marchandises sur la voie sans gêne, comme si cette pratique était normalisée, ce qui constitue en outre un manque de civisme de la part de ces derniers. À la question de savoir pourquoi le choix des voies bitumées pour exposer les marchandises, Neloumta Virginie, vendeuse de légumes, répond : “Les années précédentes, nous restions dans les cours du marché pour vendre nos marchandises, mais ces derniers temps, les autorités nous ont renvoyés et nous ne savons où aller pour vendre nos articles. C’est pourquoi, malgré les risques, nous sommes obligés de rester là afin d’avoir de quoi nourrir nos enfants.” D’autres évoquent que les clients ne viennent pas à l’intérieur des marchés, donc ils sont obligés de sortir pour vendre.
Ces hommes et femmes qui essaient de joindre les deux bouts en vendant des articles sur les voies publiques sont conscients des dangers auxquels ils s’exposent mais se disent n’avoir aucune autre alternative. Ce phénomène se produit au vu et au su des autorités communales. Pourtant, récemment, la mairie de la ville de N’Djamena a procédé à des déguerpissements dans quelques quartiers, mais on se demande si le fait d’utiliser les goudrons pour exposer les marchandises est déjà autorisé. Sinon, comment comprendre que les autorités en charge de la ville ne réagissent pas en prenant des décisions face à cette pratique d’un autre âge ?
Face à toutes ces interrogations, il est important que les autorités songent à prendre des mesures urgentes pour pallier ce danger auquel ces paisibles citoyens s’exposent jour et nuit en perturbant la fluidité de la circulation.
Djekoredom Armel
