Alors que le gouvernement a récemment exonéré plusieurs produits alimentaires des taxes douanières pour alléger le fardeau économique des ménages, les prix des denrées sur les marchés continuent d’augmenter de manière alarmante à N’Djamena. Cette situation soulève des questions sur l’efficacité des mesures gouvernementales et met en lumière les défis structurels du secteur alimentaire au Tchad.
Depuis quelques mois, le ministère des finances a annoncé l’exonération des droits de douane sur des produits essentiels tels que le riz, le maïs, le sucre et bien d’autres. L’objectif affiché était de rendre ces produits plus accessibles aux populations vulnérables.
Cependant, sur le terrain, la réalité est tout autre. Dans plusieurs marchés de N’Djamena que l’équipe de Tchadmedia a visité, les prix de produits alimentaires ont augmenté d’une façon incompréhensible. Par exemple, le prix d’un sac de haricot qui est vendu auparavant à 30 000fcfa est vendu aujourd’hui à 100 000 FCFA ainsi que le prix d’un sac de maïs, vendu précédemment à 40 000FCFA a connu une hausse de prix d’une différence de 5000FCFA et c’est pareil pour tous les autres produits alimentaires, excepté pour le prix d’un sac de riz qui est resté invariant.
“Cette augmentation du prix est dûe à la saison pluvieuse. Avant, ces produits sont vendus moins chers mais maintenant c’est le contraire” déclare Ali Mahamat, un commerçant.
Hadjé Hawa, une consommatrice renchérit “Moi, j’interpelle l’État de nous venir au secours, de nous autres les vulnérables, en faisant en sorte que les prix soient rabaissé. Aujourd’hui pour acheter les produits alimentaires c’est devenu un problème” raconte-t-elle, le visage plein de chagrin.
La flambée des prix des denrées alimentaires dans les marchés de la ville de N’Djamena met en lumière un problème plus large qui touche l’ensemble du pays. Alors que les commerçants tentent de naviguer dans cette tempête économique, les consommateurs espèrent une amélioration rapide de la situation.
Dans l’attente d’une réponse adéquate des autorités, le quotidien des marchés continue d’être marqué par l’incertitude et le désespoir.
Taha Gamaradine Taha & Moussa Mahamat Ahmat Tchannaye