Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP), a tenu ce mercredi 16 avril, un point de presse dans les locaux du parti Les Patriotes. Lors de cette communication, le GCAP a dressé un bilan de la transition passée ainsi que de la situation générale du pays.
Le GCAP dénonce une transition sans résultats tangibles, décrivant un pouvoir davantage préoccupé par des voyages présidentiels et des dépenses somptuaires, tandis que le peuple manque du strict nécessaire. « Avant, avec 1000 francs, on pouvait se procurer 10 pains, mais aujourd’hui, c’est seulement 8, avec une qualité et une quantité en baisse », a-t-il déclaré.
Le groupe accuse les dirigeants de perpétuer une dictature transmise « de l’oncle au père, puis au fils », consolidant un pouvoir absolu sur toutes les institutions de l’État : exécutif, législatif, religion, diplomatie et économie. « Il contrôle totalement le ciel, la terre, les eaux et le désert. Au Tchad, il est le Dieu sur Terre », fustige le GCAP.
Le GCAP a également pointé du doigt l’insécurité grandissante, la cherté de la vie et la mauvaise gouvernance. Le groupe a exprimé une vive inquiétude face à la multiplication des accaparements de terres dans certaines localités du pays, qualifiant cette pratique de « stratégie d’esclavagisation moderne ».
« La démocratie ne meurt que parce que le peuple la laisse mourir », rappelle le GCAP. Il appelle à l’union de tous les patriotes, « de quelques bords qu’ils soient », pour libérer le pays d’un régime qualifié de prédateur.
Enfin, le groupe a annoncé la rédaction prochaine d’un rapport général sur la transition, promettant de faire toute la lumière sur « quatre longues années ».
Taha Gamaradine Taha