Par Moustapha Abakar Malloumi
En 2002, la chanteuse québécoise Céline Dion a lancé son album intitulé “A New Day Has Come”, un nouveau jour est arrivé.
Transposé dans le contexte de notre pays, ce message tend à se révéler davantage d’actualité aujourd’hui, à en croire le comportement des phénomènes politiques qui se dessinent sous notre ciel.
Déclenchés depuis la première étape de la Transition (mise en place du Conseil militaire de la transition), ces phénomènes ont su s’adapter aux différentes épreuves du processus de la Transition jusqu’à son point culminant qui s’annonce aujourd’hui avec les élections du 29 décembre dernier.
Au fait, la 5e République va concrètement démarrer après la mise en place de nouvelles institutions issues des élections d’hier.
Aussitôt les maires des villes et des communes ainsi que les députés et sénateurs élus et soigneusement installés, tous les regardent vont désormais se tourner vers le Maréchal pour chercher une réponse à la question suivante:
Quel type de gouvernement pour mettre en musique le programme politique du Chef de l’Etat pour son nouveau quinquennat sous le tout nouveau parlement ?
Le Chef de l’Etat Mahamat Idriss Déby Itno aura ainsi la lourde et noble tâche d’annoncer la couleur de sa gouvernance devant encadrer et guider les pas de la nouvelle République tout le long de son mandat de cinq ans.
Comme aiment le dire les anglophones, ” first impressions matter”, les premières impressions comptent. Tout va désormais se jouer sur le ton que le Chef de l’Etat choisira à imprimer à la nouvelle équipe gouvernementale censer mettre en œuvre les chantiers de développement promis au peuple tchadien.
Reprenons notre question à 1 million de CFA. Quel type de gouvernement pour le coup d’envoi du tout premier parlement de la 5e République ?
A notre humble avis, pour le démarrage de cette grosse machine de la 5e République et à l’aube de 2025, il nous faut un bon gouvernement des technocrates dont les membres doivent être identifiés, vérifiés et sélectionnés au terme d’un casting basé entre autres sur les critères suivants : capacité managériale avérée, adepte de l’obligation des résultats, connu pour sa probité morale et loyal à sa hiérarchie.
Avec l’installation des dernières institutions prévues par la nouvelle constitution, nous croyons fermement qu’un nouveau jour est en train de se pointer à l’horizon. Nous allons maintenant nous départir de notre état d’attentisme pour enfin nous occuper du développement de notre pays. Rien ne peut nous empêcher d’y croire si nous disposons à la manette du gouvernail des hommes et femmes dédiés pour servir et non se servir du peuple tchadien.
Et nous pensions aussi que la nouvelle donne imposerait la nomination d’un nouveau Premier ministre (même si l’actuel sera reconduit) qui va présenter au nouveau parlement son programme de mise en œuvre des chantiers de développement promis par le Chef de l’Etat lors des campagnes présidentielles de mai dernier.
Le futur premier ministre aura besoin des ministres capables de traduire dans les faits la vision du Maréchal du Tchad pour son nouveau quinquennat.
Il est à parier que beaucoup de Tchadiens fondent leur espoir sur ce qui va se tramer après la mise en place du nouveau parlement et des autres institutions.
Grâce à leur maturité politique enviable sous d’autres cieux, ils ont tellement cru et investi lourdement dans le champs de la Transtion ces trois dernières années qu’ils ne sont maintenant pas prêts à annoncer la fin des haricots.
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