TRIBUNE.. Championnat de N’Djaména : ces écuries qui ne font plus rêver.

Par Serge Abou Ouambi ⤵️

«Après le lancement du championnat provincial de N’Djaména la semaine dernière, il y a lieu de s’interroger sur l’état de forme de certaines équipes « historiques ».

  1. Ascot de N’Djaména : battue 6-0 par Gazelle, Ascot n’a plus le prestige du coton. Les joueurs d’Ascot tirent le diable par la queue. Aux dernières nouvelles, leur diable même n’a plus de queue. Comment comprendre qu’une équipe qui a fait les beaux jours du foot tchadien puisse en arriver à ce point ? Les joueurs n’ont pas de salaire. Ils n’ont pas de frais de récupération ni primes de matchs. Ils ont le moral dans les chaussettes. Comment espérer des victoires dans ces conditions ? Que font les dirigeants ? Que fait la Cotontchad ? Est-ce impossible de décaisser 10 à 20 millions par mois pour soutenir un tant soit peu ces jeunes qui n’ont plus que leur propre amour du sport roi comme motivation ?
  2. Tourbillon : elle va croiser le fer avec Aiglons cet après-midi au stade de Diguel. Mais il faut se l’avouer, Tourbillon n’a plus bon goût comme le sucre de son sponsor officiel (si elle l’est toujours), la CST. Depuis plusieurs années, ses saisons sont très amères. Pas de trophées, pas d’éclat. Impossible de citer des joueurs qui l’incarnent comme au temps de Toukam Julien, Ahmed Medego, Dakom Valery, Vourwané Kakiang et consort. La CST doit revenir sucrer Tourbillon.

A l’instar de ces deux équipes précitées, plusieurs clubs de N’Djaména ne font plus rêver. Elles sont à l’agonie sinon en réanimation et demeurent réduites à leur portion congrue. La renaissance de notre foot doit commencer par la construction de clubs bien organisés et financés avec des joueurs bien motivés et bien équipés.
Cette saison, certains clubs ont vu arriver à leur tête des personnes bien nanties ou bien placées au sommet de l’Etat et capables de leur donner une bouffée d’oxygène. C’est un bon pas. Mais pas suffisant. Foullah Edifice, Elect-sport, AS-PSI, Renaissance ont le vent en poupe. Mais jusqu’à quand ?

Pour espérer avoir un foot attirant et passionnant, il faudra avancer et non reculer ou faire du surplace. En commençant bien sûr par la finalisation du stade Idriss Mahamat Ouya et du stade de Diguel. Les plus hautes autorités sont interpellées.

Bon à savoir : En foot, ce n’est pas le père Noël qui offre les trophées » Serge Abou Ouambi.