ÉCONOMIE….La cherté de vie est à son comble.

Incarnant l’un des PIB le plus bas au monde, le Tchad avec sa capitale “N’djamena” classée dorénavant la 2eme capitale africaine et 13 ème sur le plan mondial en terme de cherté de vie.

REPORTAGE :

Pour rappel, depuis quelques mois sinon quelques années, la cherté de vie est à son apogée, sur le marché, tout a drastiquement augmenté. Les citoyens lambda vivent dans une situation socio-économique assez critique depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Étant un pays enclavé sans accès à la mer, l’économie tchadienne est beaucoup plus basée sur l’importation que l’exportation. La guerre en Ukraine a systématiquement fait doublé voire même triple le prix des vivres et non vivres au Tchad, notamment dans la ville de N’djamena.

Le savon qui, autre fois vendu à 125 FCFA est aujourd’hui à 250 FCFA, une simple boîte d’allumettes est à 50 FCFA. Pire encore pour les produits alimentaires, un sac du riz 25 kilos coûte à peu près de nos jours 13 000 FCFA, et le prix d’un litre d’huile a déjà atteint 1 500 FCFA etc… alors que la plus grande partie de la population est pauvre et vit au jour le jour, beaucoup craignent déjà le pire car le mois du ramadan approche à grands pas et tous les tchadiens savent déjà la flambée des prix des vivres qu’occasionne l’arrivée de ce mois bénis.

“La cherté de vie est devenue autre chose ces derniers temps. Au marché, les commerçants ont trouvé un nouveau système pour arnaquer la population, c’est à dire la guerre en Ukraine, alors que nous sommes au Tchad même si la guerre doit nous influencer, je pense pas quand même que, sur tous les produits au marché. Même nos produits locaux on te dit que la guerre en Ukraine qui a occasionné ” s’insurge un citoyen.

Plus loin, un autre citoyen rencontré aussi au marché s’interroge “Le haricot, l’huile, le riz tous ces aliments des premières nécessitées, leur prix augmente du jour au lendemain, est-ce-que tout ça proviennent aussi de l’Ukraine ?”

Les quelques commerçants ou opérateurs économiques interrogés, expliquent que cette flambée des prix des denrées alimentaires et autres est d’une part, liée à la guerre en Ukraine et d’autres part aux taxes colossaux fixés par la Direction générale de la douane et droits indirects.

Plus loin, Moussa Abakar, opérateur économique tire la sonnette d’alarme et confirme que l’activité économique va très mal. Pour lui, à l’heure où nous sommes chacun est devenu un petit débrouillard, les produits sont toujours chers. Et d’ajouter que les opérateurs économiques ne voient le changement du côté du gouvernement de la transition, ainsi il lance un appel du pied à ce dernier afin de subventionner les produits de première nécessité.

La cherté de vie devient jour après jour sans nul doute, malheureusement une triste réalité au Tchad. Avec une population à moitié pauvre, beaucoup de familles arrivent difficilement à joindre les deux bouts. Une situation très difficile vu que le prix des denrées alimentaires et autres ne cessent de surprendre la population chaque jour, conduisant à une sérieuse inquiétude et qui entraîne parfois à un déséquilibre budgétaire familial ou source de conflit dans certains couples.

Haroun Brahim
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