#Tchad: Doha, Paris, Kinshasa point de chute des exilés tchadiens

A bien scruter ce qui se trame sur l’échiquier politique tchadien, on est tenté de croire que chacune de ces trois capitales a pu jouer un rôle important dans la stabilité politique et le retour de la paix au Tchad.

Doha pour les politico-militaires, Paris les activistes et Kinshasa pour les opposants politiques.En effet, depuis l’avènement du Conseil Militaire de Transition (CMT) en avril 2021, ces trois pôles ont attiré l’attention.

D’abord, Paris où des activistes, aussi acerbes dans leurs critiques contre les autorités du Tchad ont décidé, après le décès du Maréchal du Tchad, de faire leur valise pour le bled.

Ensuite, Doha a servi de l’épicentre des pourparlers et tractations entre plusieurs groupes rebelles et le gouvernement tchadien. In fine, les rebelles décident d’enterrer leurs haches de guerre pour joindre la promesse de la paix à Ndjamena.

Enfin, Kinshasa, à son tour, défraie la chonique surtout des organes locaux. La capitale congolaise déblaie le terrain successivement à Masra, actuel premier ministre, puis récemment à Lazina, ancien ministre, pour retrouver le chemin du pays.

La mort brusque du Maréchal a laissé certains prédire le pire pour le pays. Heureusement que le concours de ces trois pôles ayant servi des cadres de négociations entre fils et filles du Tchad ont permis tant bien que mal de sauver le Tchad du chaos prédit.

Ainsi, ces trois capitales peuvent être considérées comme une bénédiction pour le Tchad. Encore faut-il qu’on s’assure qu’elles ne se transformeraient en pôles d’attraction à tout aventurier à la recherche de gains faciles et prompt à reprendre ces itinéraires pour revendiquer un poste de responsabilité au Tchad. Si tel sera le cas, ces capitales cesseraient de briller à nos yeux puisqu’elles deviendront nos malheurs.

Paris, Doha et Kinshasa, malheur ou bénédiction pour le Tchad? Seul l’avenir nous le dira.

Galami Ahmat Galami