Grève au Tchad: Masra experimente son premier baptême de feu

Suite à l’augmentation du prix de carburant par le gouvernement, la plate-forme Syndicale revendicative a lancé une grève d’une semaine pour contester cette hausse du prix. 

 

48h après après la grève déclenchée par la plate-forme syndicale revendicative sur l’ensemble du territoire national, plusieurs activités sont presque aux arrêts. Quelques tours dans la ville de N’djamena donnent l’impression que les activités sont réellement impactées par cette grève de la plate-forme syndicale revendicative suivie par d’autres syndicats et plate-formes. Dans la journée d’hier, au quartier N’djari dans le 8ème arrondissement de la ville de N’djamena, un groupe des jeunes a occupé la rue pour montrer son ras le bol contre la mesure gouvernementale.

Les écoles impactées 

Plusieurs écoles sont fermées. De l’école Communale à l’école Amriguebé dans la commune du 5ème, en passant par le lycée Félix Eboué, le campus universitaire d’Ardepdjoumal dans le 3ème arrondissement, l’école primaire Mixte Solidarité, lycée privé Le Pythagore, lycée de Diguel Centre et le CEG Diguel dans la commune du 8ème arrondissement dans la ville de N’djamena, l’on n’observe aucune silhouette d’élèves. Ça ressemble à une ville morte.

Le coup de massue du SET 

Le syndicat des enseignants du Tchad semble pris le relais pour lancer cette grève de grande envergure contre la mesure du gouvernement sur l’augmentation du prix de carburant. Pourtant, on se rappelle encore quelques semaines, ce même syndicat et le comité de crise, présidé par Justin Djimoudouel etaient en odeur de sainteté avec le gouvernement de Masra au point d’avoir repris les cours sechès pendant plusieurs semaines au temps de gouvernement Kebzabo. Aujourd’hui le SET se dit solidaire de la plaforme syndicale et donc suit le mouvement de grève alors que le comité de crise rechigne. Faustin Djimoudouel dit ne pas se reconnaître dans le débrayage lancé par la plateforme syndicale.

Le Premier ministre va-t-il négocier avec le SET pour la levée de cette grève ? Le syndicat des enseignants du Tchad (SET) va-t-il dissoudre le comité de crise dirigé par Djimoudouel Faustin ? En attendant, tous les regards sont tournés vers le gouvernement pour trouver une solution à ce mouvement d’humeur sociale qui freine les activités dans le pays. Espérons que les choses reviennent à la normale à l’approche des élections post référendum. 

 

Galami Ahmat Galami