Meutre d’un septuagénaire à Abéché

Ancien militaire retraité, Abderahim Oumar Idriss était victime d’un guet-apen qui l’a arraché brutalement et définitivement à sa famille.
Venu percevoir sa pension à N’Djamena le 12 décembre 2019, selon son gendre Ousmane Goudja chez qui il logeait lors de son court séjour, monsieur Abderahim a repris le chemin du retour le 15 décembre dernier. De son quartier Agate-Mahmite où il vivait, le défunt avait l’habitude de se rendre constamment à Djatinié, chez son parent Djido Brahim Ourada le sultan déchu. Dans ce quartier, il y avait vécu toute sa vie avec sa défunte épouse avec laquelle il avait fait tous ses enfants. Gardant les liens familial et amical de ce quartier aristocratique, le défunt se rendait pratiquement chaque soir à Djatinié. C’est sur le chemin du retour, ce soir fatidique du 22 décembre 2019, qu’il croise malheureusement son ou ses assassins qui l’ont froidement assassiné avant de jeter sa dépouille dans la rue comme un chien. C’est au petit matin que la gendarmerie alertée par les habitants dudit quartier arrive sur le lieu du crime. Et constate qu’il manquait une pair de chaussure à la dépouille. Inspectant les habitations environnantes, les gendarmes trouvent la chaussure manquante dans la maison d’une dame nommée Halimé Abdelkerim. Les agents de sécurité soupçonnent que le meurtre aurait été commis chez cette dernière qui par la suite reconnaît en être responsable. Cependant les questions que tout le monde se pose sont les suivantes:  Comment une femme pouvait-elle seule  fracasser l’avant-bras d’un homme et l’étrangler ( apparemment à l’aide d’un turban) fût-il septuagénaire? Ne sacrifie-t-elle pas sa liberté pour couvrir d’autres personnes ? De plus, que pouvait-elle ( cette femme) reprocher à un vieillard jusqu’à l’assassiner froidement ? Voilà autant des questions auxquelles les parents attendent toujours de réponses. Déjà par le passé la fille de la victime Fatimé Abderahim Oumar avait été alertée par une certaine Fadilié de ce même quartier Djatinié que son père allait être victime d’un assassinat s’il ne faisait pas attention. Que des personnes mal-intentionnées complotaient contre sa personne. Et trois mois plus tard, le meurtre que craignait Fadilié a eu lieu. Convoquée à la Gendarmerie et sommée de dénoncer lesdites “personnes mal-intentionnées”, la dame a préféré nier en bloc d’avoir rapporté une telle histoire.

Le défunt a laissé derrière lui 7 enfants dont 4 filles et 3 garçons inconsolables.

Moustapha Hamid.