Tchadmedia reçoit le benjamin des écrivains tchadiens, auteur du “Carrefour de Notre Enfance “

Actuellement en terminale C, Mahamat Nour Youssouf Bandaï a écrit son premier livre en 2018, à l’âge de 17 ans! Ce qui fait de lui le “benjamin des écrivains tchadiens “. 
Passionné de lectures et donc de la littérature, ce mathématicien en herbe se veut volontiers l’avocat des enfants de la rue. A travers des contes aux histoires croustillantes, Mahamat Nour Youssouf Bandaï nous transporte dans ce monde de l’innocence et de la misère dans lequel vivent nombre d’enfants anonymes tchadiens.
L’auteur du “Carrefour de Notre Enfance”, a accepté de d’asseoir avec nous pour raconter à nos lecteurs ses motivations ayant conduit à la publication de ce recueil des contes.

Tchadmedia: Bonjour Mahamat Nour Youssouf Bandaï. De quoi parle-t-il votre livre ?

Mahamat Nour Youssouf Bandaï:  Bonjour et merci de m’avoir accordé cette occasion pour m’exprimer au sujet de mon livre intitulé ”Carrefour de notre enfance”. Cet ouvrage est un recueil des contes qui contient des légendes intéressantes de notre beau pays. Par exemple des belles histoires comme celle du Sultan Senoussi et la Princesse Zara, celle de la Puissance d’Allah, celle de la Méchanceté du Satan, etc.
Pour un lecteur qui a parcouru tous les vingt-et-trois contes de ce livre, il comprendrait que ce livre stimule l’esprit critique, ambitionne de rétablir l’amour entre un homme et sa femme ou d’instaurer la joie et la coopération dans le foyer; mais delà de tout, ce recueil des contes vise à encourager la lutte contre la misère des enfants (les enfants de la rue).

TM: Qu’est ce qui vous a motivé à écrire cet ouvrage?

MNYB: Un jour, ma famille et moi sommes partis au grand marché. En jetant un coup d’œil aux alentours du marché, j’aperçois quelques enfants démunis. Ma mère m’a dit que ce sont des enfants de la rue. Je lui ai demandé, est-ce que la rue a des enfants ? Elle m’a répondu que ce sont des enfants chassés de leur maison familiale. Puis, quand j’ai demandé pourquoi, elle me répond que c’est à cause du manque d’affection parentale que ces enfants se retrouvent dans cette situation de misère. C’est dès cet instant que j’ai décidé de faire quelque chose pour ces enfants. A travers ces contes, j’espère sensibiliser les parents à avoir de la compassion pour ces enfants. Ce recueil des contes vise à encourager les parents à lutter pour sortir non seulement les enfants de la rue mais les enfants du Tchad de la misère.

TM: Quel conseil avez-vous à prodiguer aux jeunes tchadiens qui souhaitent un jour s’essayer dans l’écriture ?

MNYB: Le seul conseil que j’ai à donner est la lecture. Il faut lire et beaucoup lire des livres et des journaux. 
Moi par exemple, déjà en classe de CM2, j’ai terminé presque deux fois la lecture du roman ”Au Tchad, sous les étoiles” de Joseph Brahim Seid. Arrivé en classe de troisième, le nombre des livres que j’ai lus a atteint 30, en classe de première S, j’ai lu plus de 50 et j’ai fêté ma cinquantenaire des livres lus en écrivant mon tout premier livre d’éducation.

TM: Où avez-vous édité votre livre ?

MNYB: Avant je voulais éditer mon livre dans l’une des maisons d’édition françaises, mais après une mûre réflexion, j’ai jugé utile d’encourager nos éditeurs locaux. En sillonnant toutes les maisons d’édition du Tchad, mon choix s’est porté sur celle du Centre Al-Mouna.

TM: Est-il déjà disponible dans les librairies au Tchad ? Si oui, à quel prix peut-on l’obtenir ?

MNYB: Oui, l’ouvrage est disponible dans les librairies au Tchad. On le trouve à la librairie la Source et au centre Al-Mouna. Il est vendu au prix de 5000 FCFA.

TM: Merci

Interview réalisée par Moustapha Hamid
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