Nommé il y a 7 ans à la tête du Comité Inter-Etat de Lutte contre la Secheresse au Sahel (CILSS), Dr. Adoum Djimé s’estime avoir fourni des efforts “qui ont donné quelques résultats probants”.
L’ancien Ministre tchadien de l’Agriculture quitte ainsi cette grande organisation sous régionale avec la conviction d’une mission bien accomplie.
Tchadmedia vous reproduit, ci-dessous, in extenso, ses mots d’au revoir
“Nous espérons que vous vous portez à merveille et ainsi que vos familles respectives. Nous avons le plaisir de vous informer que nous avons fini notre mission en tant que Secrétaire exécutif du CILSS le vendredi 18 décembre 2020. Nous avons essayer de faire ce qui est de notre devoir et espérons avoir fourni des efforts qui ont donné quelques résultats probants. Parmi ces résultats se trouvent le partenariat diversifié avec des nouveaux partenaires financiers tels que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. La Banque mondiale finance le projet régional d’appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) et le projet d’appui régional pour l’initiative irrigation au Sahel (PARIIS). Les six pays du Front du Sahel en l’occurrence le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad sont les bénéficiaires. La Banque africaine de développement finance le projet de résilience – le P2RS dans les mêmes six pays du Sahel et la Gambie.
Au niveau du Centre régional AGRHYMET à Niamey, nous avons aussi réussi à positionner notre Centre régional AGRHYMET comme Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Ce nouveau statut donne un grand souffle à l’institution spécialisée du CILSS et drainera des ressources importantes pour la sous-région. Nous remercions le Directeur Général et son équipe pour avoir travaillé laborieusement dans la confection des documents de base. Nos remerciements vont également à la Commission de la CEDEAO pour avoir endossé le CCR pour q’il devienne réalité.
Au niveau de l’Institut du Sahel à Bamako, nous avons réussi avec l’appui de l’équipe dirigeante de l’Institut à avancer sur la sécurisation du site pour la construction d’un nouveau complexe. Nos grands remerciements vont à l’endroit du gouvernement et du peuple maliens pour avoir consenti des gros efforts matériels et financiers pour les études architecturales et la construction du complexe. Nos remerciements vont aussi à l’endroit du DG de l’INSAH dans l’accomplissement de cette tâche. Toujours dans le cadre de l’INSAH, des gros efforts ont été réalisés dans l’aboutissement de la conversion du Comité sahelien des pesticides au Comité Sahelien et Ouest africain pour l’homologation des pesticides. Cette migration offre l’opportunité à cet instrument de servir deux zones distinctes: une zone sèche et une zone humide. Cette distinction est de taille du fait que les écosystèmes des deux régions sont très distincts.
Le personnel du CILSS mérite tous mes encouragements et bravo pour tous les efforts déployés dans l’accomplissement de ma mission.
Au moment où nous quittons le CILSS, des nouvelles conventions s’annoncent à l’horizon. Nous avons amorcé les deuxièmes phases du PRAPS et du P2RS. A ces conventions s’ajoutent une autre convention FSRP financée par la Banque. D’autres conventions sont opérationnelles depuis presque dix ans. Il s’agit là des projets tels que le PREDIP et le PEPISAO. Le partenariat avec l’USAID, l’AFD, la FAO et l’Union européenne bat aussi son plein.
Notre outil majeur de gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle tel que le Cadre Harmonisé a connu sa migration à la version CH 2.0. Il comporte des améliorations très significatives.
Nous avons mis sur pieds le Salon Africain pour l’Agriculture – le SAFAGRI et avons organisé avec le Gouvernement tchadien la première édition en mars 2019 à N’Djamena. N’eut été la pandémie du COVID-19, la deuxième édition allait avoir lieu en avril 2020. Ce n’est qu’une partie remise. Le Gouvernement tchadien a déjà identifié un site pour la construction du Complex du SAFAGRI.
Nous remercions tous les partenaires techniques et financiers, les Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA et le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, les organisations de la société civile pour leur accompagnement durant notre mandat. Nous avons certainement causé du tord à certains, surtout dans le cadre strict de notre fonction. Pour ceux-là, nous demandons pardon.
Nous ne manquerons pas de remercier nos gouvernants (les plus hautes autorités) et nos populations pour nous avoir accordé leur confiance pendant les 7 ans passées à la tête de cette fabuleuse institution. Nos remerciements vont également à l’endroit de ma famille qui m’a permis de m’aventurer dans le Sahel et l’Afrique de l’Ouest pendant aussi longtemps que possible. Que ma famille trouve ici l’expression de ma très haute considération.
Vive le CILSS pour que vivent les gouvernants, les partenaires techniques et financiers, les Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, le RPCA et les vaillantes populations. Que la force soit avec nous. Joyeux Noël et très bonne et heureuse année 2020. Je vous aime bien.
Dr. Adoum Djimé “
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