Le Président Deby n’est plus. Paix à son âme !
L’adage de mortuis nil nisi bene nous commande de ne parler des morts qu’en bien. Dans le cas du Président Deby, toutefois, tout le bien qui est dit de lui, en cette circonstance est totalement étranger à cette convention.
Il a contribué à la préservation de l’intégrité territoriale du Tchad contre les agressions extérieures, à la lutte contre les formes d’extrémisme religieux. Il a compris la nécessité d’un dialogue politique par le biais d’amnistie certes partielle.
Mes condoléances et mon respect le plus sincère pour la famille du défunt président Idris Deby et à toutes les familles éprouvées. Nos cœurs et nos prières sont avec vous !
J’ai combattu l’homme pendant presque 20 ans, au prix des plus grands sacrifices personnels avec ma plume, jusqu’à en engager avec une rébellion politico-armée entre 2006 et 2009 afin de l’évincer du pouvoir politique, car je savais que la cause de tous les tchadiens était juste et légitime : la restauration d’un État de droit et de justice, la répartition équilibrée des ressources, l’accès aux besoins a minima des soins de santé, d’éducation et autres.
Nous étions de générations différentes, nous avions des idéologies opposées sur la gestion du Tchad. Mais la recherche de la satisfaction de l’intérêt général devrait être notre socle commun, ce qui n’a été malheureusement pas le cas. Je le regrette encore aujourd’hui.
Au nouveau Chef de la junte militaire, j’adresse un message solennel. Optez pour un dialogue franc entre les tchadiens, construisez l’état de droit, veillez primer l’intérêt général sur les intérêts particuliers égoïstes, organisez de nouvelles élections libres, transparentes et crédibles afin qu’enfin, les tchadiens puissent avoir la chance de choisir celui ou ceux qui seront en charge de la conduite de leur destinée.
Que notre pays devenir un état de droit.
Allah Yarhamack!
Que Dieu protège le Tchad !
Abdelmanane Khatab
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