LITTÉRATURE…Tchadmedia reçoit Moukhtar Adoum OUMAR, l’auteur des Rêves brisés, ce 20 mars

Ce jeune écrivain tchadien, encore étudiant à université Yaoundé I, Cameroun, signe son premier roman intitulé ” le Voyage ténébreux “.
Passionné de la littérature, Moukhtar Adoum Oumar dénonce, à travers cet ouvrage, les tares de la société susceptibles de freiner les ambitions des jeunes talents.
Dans cet entretien accordé à Tchadmedia, le jeune auteur invite les jeunes tchadiens à savoir saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent à eux.

Tchadmédia : Présentez-vous à nos lecteurs ?

MOUKHTAR ADOUM OUMAR : Je suis né à N’Djamena (Tchad). Après l’obtention de mon baccalauréat série littéraire en 2016, je poursuis actuellement mes études de Master 2 à l’université de Yaoundé 1 à la faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines au Département d’Anthropologie, option: Anthropologie du développement.
Par ailleurs, Je suis le Président de l’Association des Etudiants Tchadiens en Anthropologie ainsi que membre de plusieurs associations.
Amoureux de belles lettres, « Rêves brisés » est mon premier roman et qui m’a permis d’entrer dans le cercle restreint des écrivains tchadiens.

TM: De quoi parle-t-il, votre livre ?

MAO: Mon livre intitulé « LES REVES BRISES » parle de l’histoire d’un jeune garçon du nom Abdou. Abdou qui, malgré son talent incontestable dans le monde footballistique, a vu son talent partir en éclat parce que, pour sa mère, à part l’école, rien ne sauve et rien n’avantage. Pire, laisser son fils aller en Europe est une abomination ! Pour elle, l’Europe est synonyme de dépravation des mœurs, vie de débauche. La preuve, Abdou a eu deux occasions de suite pour l’Europe mais, sa mère, au nom de la religion, la culture et la tradition, l’a empêché de saisir ces opportunités. Pas seulement que les rêves d’Abdou se sont brisés dans cette œuvre mais ceux de ses ami(e)s aussi. A l’instar de Wardougou qui a vu son rêve de devenir grand artiste comme Maître Gim’s partir en fumée ; le rêve de Clarisse de devenir mannequin et bien d’autres.
Cette œuvre ne traite pas que des rêves brisés mais elle soulève également d’autres aspects qui méritent notre attention comme la trahison, des coups bas, de la vengeance, des notes sexuellement transmissibles dans nos établissements, de la violence faite aux enseignants et je mets aussi l’accent sur l’amitié sincère.

TM: Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire cet ouvrage ?

MAO: Ce qui m’a motivé à écrire ce livre est un constat amer que j’ai eu à faire dans nos sociétés, dans les alentours ; le rêve de la jeunesse est jusqu’à là dépendant de nos parents. Notre liberté dépend de nos parents. Par exemple : même au 21eme siècle, un (e) jeune a du mal à choisir son conjoint(e) en toute indépendance ou à choisir la filière ou le domaine d’étude de son choix. Pourquoi les pays voisins sont connus à l’échelle internationale grâce à leurs légendes (acteurs, chanteurs, footballeurs). Exemple : Eto’o (Cameroun), Fally Ipupa (Congo) Gohou Michel (Côte d’Ivoire) et j’en passe ; et le Tchad est connu par qui ? Et pourquoi pas ?

TM: Quel conseil avez-vous pour les jeunes tchadiens qui souhaitent s’essayer dans l’écriture ?

MAO: Le champ est toujours vide pour un combat littéraire. Il est bien vrai que les jeunes tchadiens produisent des meilleures œuvres même si politiquement on ignore leur existence. Je conseille à mes frères et sœurs de se lancer dès maintenant pour exprimer leur joie, ras-le-bol, etc. Si une personne a pu écrire, c’est que tout le monde peut écrire aussi.

TM: Où avez-vous édité votre ouvrage ?

MAO: Mon livre est édité chez Editons ACOMM à Yaoundé (Cameroun).

TM: Est-il déjà disponible dans les librairies du Tchad ? Si oui, à combien ?

MAO: Non, le livre n’est pas encore disponible dans les librairies au Tchad mais vous pouvez le trouver à N’Djamena sur ce numéro 235 60 02 32 43 au prix de 3500 FCFA.
Ceux qui veulent entrer en possession du livre au cameroun peuvent me contacter directement sur ce numéro: 690 23 29 38 (Appel,SMS,WhatsApp).

TM: Actualité oblige, quel conseil avez-vous pour le public tchadien concernant la pandémie du Coronavirus ?

MAO: La maladie à coronavirus (Covid-19) existe bel et bien sans aucune ombre de doute. Un adage arabe dit « si trois personnes te disent que tu n’as pas la tête, touche là pour voir si réellement tu n’as pas la tête ». Tout le monde parle de cette pandémie, donc, elle existe vraiment. Alors sur ce, je conseille et j’invite fortement la communauté tchadienne aux respects des mesures barrières édictées par le gouvernement et l’OMS afin de barrer la route de propagation de la maladie.

TM: Votre dernier mot ?

MAO: Mes derniers mots vont tout droit à votre égard de m’avoir invité à votre page, je vous remercie vraiment pour le sacrifice que vous faites pour promouvoir la jeunesse tchadienne, c’est un acte à saluer.

TM: Merci beaucoup.

Interview réalisée par Nestor Yaldé
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