Tout comme un être vivant, un parti politique a aussi un cycle de vie. Il naît, grandit et vieillit. Même si, au départ, il a fallu une poignée de personnes pour le lancer, le Mouvement Patriotique du Salut est devenu, aujourd’hui, l’affaire de tout citoyen disposé à épouser ses idéaux. En d’autres termes, parler encore, aujourd’hui, de militant de première heure ou de 25e heure ressemble davantage à un déphasage d’époques. A ce stade de sa vie, le MPS qui se veut national et rassembleur, ne saurait se permettre le luxe d’une discrimination entre ses militants. Pour le parti, un militant, qu’il soit paysan se trouvant au fin fond du village ou un haut responsable de l’Etat, a le même degré d’importance.Tous les deux ne lui fournissent que des voix d’une même importance et d’un même poids.
A l’image de l’être vivant qui se nourrit des aliments pour grandir, le parti a besoin des voix pour survivre et faire mordre la poussière à ses concurrents.
Suivant cette logique politique, si un parti politique doit faire un choix entre ses militants, le meilleur pour lui serait probablement celui ou celle qui saurait mobiliser et faire adhérer la masse à ses idéaux. Même si un tel militant vient juste d’intégrer le mouvement, il mériterait plus d’attention et d’admiration que n’importe quel autre membre du parti fût-il parmi les fondateurs.
Tel un animal sorti de sa boite de pandore, le MPS est devenu aujourd’hui un parti de masse, très méconnaissable pour offrir une préséance à une poignée de militants. Les mentalités doivent donc grandir pour accepter les réalités du moment. Apparemment seul le président fondateur semble avoir vu venir cette métamorphose de son parti. Le reste, peut-être pas encore. Et le refus du Président de célébrer, cette année, ce 11 mars parmi le “cercle restreint” du mouvement à Mongo signifierait-il le début de quelque chose ? En annulant son déplacement, le Président Déby Itno a voulu sonner le glas du Baminisme?
Les réponses à ces questions vont nous édifier sur l’état d’émancipation de ce parti crée, un 11 mars à Bamina, au Soudan.
Ali Mahadi
tchadmedias@gmail.com
Tel:9558 7001/6828 7682
