INSOLIDE…L’étonnante affaire de l’arabophone au ministère de la communication, ce 16 novembre

Qu’est-ce qui s’est réellement passé cet après-midi du lundi 16 novembre 2020 au ministère de la communication ? Pour répondre à cette question, une équipe de Tchadmedia s’est rendue sur place au dit ministère pour en savoir davantage.
Après le recoupement d’informations auprès du directeur de cabinet, du secrétariat du ministère, du gendarme en faction ce jour et de quelques agents du département de la communication, nous avons pu reconstituer le récit de l’incident du désormais l’étonnante affaire arabophone au ministère de la communication.
En effet, ce jour, un jeune homme se présente au secrétariat du ministère muni d’une lettre rédigée en arabe, selon Seid, aide-secrétaire du ministère. Il cherche à voir le ministre avec sa lettre. Le secrétaire lui demande s’il est possible de savoir à quel sujet voudrait-il voir le ministre. Le jeune homme de rétorquer, sèchement ” lis la lecture et tu sauras de quoi s’agit-il”. Seid ajoute” si je savais lire en Arabe, je ne vais pas te demander de quoi s’agit-il?” L’arabophone poursuit ” si tu ne peux lire en Arabe, va remettre la lettre au ministre”. Seid dit qu’il ne peut pas introduire une lettre dont il ignore l’objet mais supplie son interlocuteur d’aller trouver quelqu’un pour la lui traduire. Chose que le jeune homme dit n’être pas prêt de le faire étant donné que l’administration tchadienne est supposée être bilingue.
Vu l’intransigeance de l’interlocuteur, la secrétaire va en informer le directeur de cabinet qui arrive dare-dare sur le lieu. Il prend la lettre et constate qu’elle est tout rédigée en arabe. Hamid Abbassi supplie à son tour le porteur de la lettre d’expliquer en arabe vernaculaire l’objet du document. Refus catégorique.
Comme l’arabophone persiste dans obsession,  Abbassi lui suggère comme l’a fait l’aide-secrétaire d’aller trouver quelqu’un pour lui traduire la lettre.
Encore une fois, l’interlocuteur refuse. A ce point, le directeur hausse le ton, “si tu veux pas dévoiler l’objet de la lettre, je serais obligé de te demander de partir”. Constatant la persistance de son interlocuteur dans son intransigeance, le directeur de cabinet fait appel à la sécurité pour ramener l’ordre dans le bureau du secrétariat.
Lorsque le gendarme a gentiment voulu l’accompagner à la porte de sortie, le sieur oppose nettement une résistance. Pour éviter de créer un incident, l’agent de sécurité s’est interdit d’utiliser la force mais toutefois a réussi à écarter l’individu du secrétariat du ministère. Le monsieur est resté dans la cours pendant plusieurs heures mais refuse de reprendre sa lettre qui se trouve toujours dans les mains de l’agent de sécurité. Puis, le gendarme décide de remettre lui-même le document dans le sac à main du sieur. Plusieurs minutes plus tard, le jeune homme redémarre sa moto et décide enfin de quitter le lieu, laissant derrière lui tout un personnel du ministère médusé par l’incroyable scène.


Nestor Yaldé
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