Encore une énième humiliation des fonctionnaires en général et des enseignements en particulier. Cette humiliation se nomme tantôt recensement physique, tantôt recensement biométrique, patati et patata. Si la finalité de l’exercice est légitime, c’est à dire contrôler la masse salariale, ce n’est pas aux fonctionnaires de payer la peau cassée de l’incompétence du ministère en charge desfinances ou celui de la fonction publique! Autrement dit, au lieu de faire subir le calvaire d’une faute de désordre qu’ils ont laissé s’instaurer durant des décennies, ces agents du ministère des finances et celui de la fonction publique doivent plutôt trouver des stratégies, sans perturber les activités des fonctionnaires, pour corriger les séquelles de leur incompétence sur les finances de l’Etat.
Or, au lieu de cela, le comble de l’ironie présente le spectacle contraire: c’est l’innocent qui se fait humilier pour la faute de l’autrui. Plus consternant est le fait les syndicats, toutes corporations confondues, censés défendre les intérêts des fonctionnaires laissent ce genre de turpitudes se passer sans broncher ou piper aucun mot!
C’est une situation intolérable sous n’importe quel ciel sauf bien sûr ici au Tchad.
Les images prises ci-dessous, ce matin à l’Ecole normale supérieure traduisent l’incompétence criante des ministères des finances et de la fonction publique. Des enseigants, pourtant arrivés à l’aube, n’arrivent toujours pas, même à 9h30, à se faire recenser à cause de la lenteur (incompetence), de la coupeur d’électricité et ou de l’Internet (désorganisation totale).
Les autorités publiques et les représentants du peuple doivent rappeler les ministères des finances et de la fonction publique qu’ils sont à la base de la non maîtrise de la masse salariale et de l’effectif inexact des fonctionnaires et, par conséquent, les obliger à trouver une solution ingénieuse pour réparer leur forfaitaire, sans déranger les “autres”.
Ali Mahadi
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